Fatimata Anne regrette amèrement d'avoir insulté au cours de son live sur Tiktok la nommée Oulimata Diaw, alors que celle-ci ne faisait que lui demandait le prix d'un tissu. Car, cette commerçante a été condamnée vendredi dernier, 20 mars 2025, à une peine de 6 mois de prison ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar pour discours contraire aux bonnes mœurs, diffusion de film contraire aux bonnes mœurs, violences, voies de fait et menaces.
La loi veille désormais à freiner les dérives sur les réseaux sociaux en infligeant des sanctions sévères aux récalcitrants. Le preuve, Fatimata Anne est l'exemple patent, car elle a été condamnée à une peine de prison ferme de 6 mois et à payer une amende de 500.000 F Cfa. Cette peine sera certainement dissuasive pour certaines personnes qui auraient une velléité à injurier sur la toile. Commerçante de son état, Fatimata Anne a payé le prix fort en s'en prenant à la cliente Oulimata Diaw. Tout a commencé avec un live Tiktok de la commerçante et dans lequel elle vendait sa marchandise. Le seul tort de Oulimata Diaw était de monter sur le live de cette dernière pour lui demander le prix d'un tissu. Mais, Fatimata Anne, prise par on ne sait quel démon, l'a copieusement insultée en la traitant de tous les noms d'oiseau. Elle l'avait taxée de prostituée, d'infidèle, entre autres mots grossiers. Comme cela ne suffisait pas, Fatimata Anne a persisté à l'insulter de mère. De ce fait, elle a publié 4 vidéos dans lesquelles elle débitait des insanités contre la plaignante Oulimata Diaw.
Fatimata Anne avoue son erreur
Celle-ci, pour se faire justice, a saisi la Section de recherches qui a cueilli la prévenue chez elle, à Grand-Mbao, lieu où le live a été enregistré. Inculpée pour discours contraires aux bonnes mœurs, diffusion de films contraires aux bonnes mœurs, violences, voies de fait et menaces, Fatimata Anne a été placée sous mandat de dépôt le 13 mars 2023. À la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar où elle a été jugée vendredi dernier, 20 mars, la mise en cause, submergée par une honte indescriptible, n'a pas voulu revenir sur les injures qu'elle avait proférées contre la partie civile. Cachée derrière son foulard, elle a laissé quelques mots que le tribunal et le public peinaient à entendre. Puisqu'elle savait pertinemment que les insultes sont salaces, elle a reconnu avoir commis une erreur sans vouloir y revenir.
La juge sermonne
Malheureusement, elle s'est attiré les foudres de la juge. "Tu l'as insultée de la plus sale des manières. Avec vos portables et votre connexion, vous vous permettez de dire ce que vous voulez. Tout ce que vous lui avez dit est contenu dans le dossier", a lancé la présidente de l'audience qui a balancé un extrait du live devant un public ébahi face à la virulence des propos. "Tu es une batarde. Tu cocufies ton mari. Je suis la voisine du lutteur Ama Baldé à la cité Police. C'est pour ça que je suis une voyou. On n’est pas de la même catégorie toi et moi. Toi, tu prends le Train express régional et moi le vol pour aller en Chine", avait-elle lancé à l'endroit de la plaignante.
Après la phase à laquelle le public a été exposé à ses mots vulgaires, Fatimata Anne, 39 ans, s'est retractée face au procureur., lorsque le représentant du parquet lui a demandé si elle est toujours dans cette logique, elle lui rétorque : "je reconnais les injures proférées contre Oulimata. Je ne suis pas une voyou comme je l'ai dit dans le live. J'ai juste dit ça et je regrette. Ça fait 3 ans que je fais des lives, mais je n'ai jamais eu de tels comportements. Je demande pardon. Je ne vais plus insulter de ma vie".
Le parquet requiert le sursis, le jge tape fort
Le parquet, en l'absence de la victime Oulimata Diaw, a requis 6 mois de prison assortis du sursis contre la prévenue et une amende de 1 million de F Cfa. Car il a pris en compte l’amendement de la dame puisqu'elle a eu honte face au public. Les avocats de la défense à l'instar de Mes Ndiogou Ndiaye et Ndiack Ba ont quémandé la clémence du juge. Finalement, elle a été reconnue coupable avant d'être condamnée à 6 mois de prison ferme et à payer une amende de 500.000 F Cfa.
Fatou D. DIONE
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