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LE PRÉSIDENT FAYE ET LE PM SONKO A PARIS : Yoro Dia fustige la « capitulation sur Seine » du régime Pastef



LE PRÉSIDENT FAYE ET LE PM SONKO A PARIS : Yoro Dia fustige la « capitulation sur Seine » du régime Pastef

 
 
 
 
 
 
Le voyage de Bassirou Diomaye Faye en France a suscité beaucoup de réactions. Yoro Dia s’est empressé de dénoncer. Dans un tweet au vitriol, il a ironisé : «le président de la République à Paris le 27 août et le Premier ministre le 23 septembre. Fin de la ‘guerre imaginaire’ contre la France ? Leur souverainisme n’est rien d’autre que le refoulement du complexe d’infériorité et du désir de reconnaissance de la France. Quel mauvais film que cette capitulation sur Seine.»
La formule a fait mouche. En accusant le pouvoir issu de Pastef de «Capitulation», Yoro Dia renvoie le Président et son camp à leurs propres contradictions. Car, durant des années, les figures de la mouvance actuelle avaient bâti une large part de leur légitimité politique sur un discours radical vis-à-vis de la France. La dénonciation du franc Cfa, la critique de la présence militaire française au Sahel, et le rejet d’un certain paternalisme parisien figuraient au cœur de leur narration politique.
Or, les images de Diomaye Faye accueilli chaleureusement à l’Élysée, puis ovationné par le patronat français, donnent une tout autre tonalité. À l’évidence, la realpolitik reprend ses droits : un pays comme le Sénégal, dépendant des flux d’Investissement, d’aide au développement et d’alliances sécuritaires, ne peut se permettre une rupture brutale avec Paris. Mais pour des adversaires politiques comme Yoro Dia, ce virage rapide a tout d’une désillusion pour les électeurs séduits par le mythe d’un souverainisme intransigeant.
Le débat ne fait que commencer, d’autant que la visite du Premier ministre, prévue le 23 septembre prochain en France, viendra prolonger cette dynamique de rapprochement. Pour les soutiens de Pastef, ce n’est qu’une diplomatie pragmatique, nécessaire à la défense des intérêts du Sénégal. Pour leurs opposants, c’est la preuve que la «guerre contre la France» n’était qu’une posture de campagne, et que le pouvoir en place cherche désormais à se faire adouber par la même France qu’il diabolisait hier.
La sortie de Yoro Dia a le mérite de poser crûment la question : Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont-ils trahi leur promesse de souveraineté, ou s’agit-il simplement d’une adaptation à la réalité des responsabilités ? Une interrogation qui devrait dominer le débat politique sénégalais dans les mois à venir.
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
Correspondant permanent en France
 
 
 
 
 
Encadré :
 
 
 
 
 
GUY MARIUS SAGNA, DÉPUTÉ PASTEF
« Nous allons continuer à avoir des relations avec la France… nous ne sommes pas comme vous »
 
 
 
 
 
 
Dans une déclaration au ton incisif, Guy Marius Sagna a rappelé que Pastef n’a jamais défendu l’idée d’une autarcie ni celle d’une rupture totale avec la France. « Nous n’avons jamais prêché la rupture des relations entre le Sénégal et un autre pays – sauf aujourd’hui avec le sionisme fascisme génocidaire israélien », souligne-t-il. Selon lui, la ligne souverainiste du pouvoir actuel repose sur une coopération équilibrée et non sur un rejet systématique.
Guy Marius Sagna insiste : maintenir des relations avec Paris ne signifie pas perpétuer une dépendance. Il cite en exemple plusieurs réformes engagées ou annoncées : le retrait de l’armée française du territoire sénégalais, la volonté de mettre fin à l’impérialisme monétaire du franc Cfa – que ce soit en coalition avec d’autres États africains ou en solitaire –, la promotion des langues nationales dans le système éducatif, ou encore la décolonisation des programmes scolaires et universitaires. « Toutes choses dont vous étiez incapables », lance-t-il à l’adresse des anciens responsables politiques, accusés d’avoir été prisonniers de la doctrine TINA (There is no alternative).
Dans ce plaidoyer, le député veut montrer que la diplomatie de Diomaye Faye n’est pas une reddition, mais une étape dans une stratégie plus large. Les visites à Paris s’inscriraient, selon lui, dans une logique de rapport d’égal à égal, loin des logiques de sujétion héritées de l’époque coloniale. « Nous ne sommes pas comme vous », répète-t-il, accusant ses adversaires d’avoir confondu coopération et soumission.
Ce rappel de ligne politique est d’autant plus symbolique que Guy Marius Sagna est l’une des figures les plus cohérentes du combat anti-impérialiste au Sénégal. Ses détracteurs le jugent excessif et dogmatique, mais pour ses partisans, il incarne une vigilance nécessaire face aux risques d’un retour à l’ordre ancien. En répondant à Yoro Dia, il s’adresse autant à l’opposition qu’à l’opinion publique sénégalaise, soucieuse de vérifier si le pouvoir de Pastef reste fidèle à ses engagements de rupture.
 
 
 
SDN
 
 
LES ECHOS


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