Le ministre des Sports Matar Bâ a reçu hier une partie de la presse, avec laquelle il a fait un tour d’horizon des questions de l’heure à son département. Les remarques sur la place privilégiée donnée au football par rapport aux autres disciplines, la qualification et la participation du Sénégal au Mondial 2018, les critiques notamment contre Aliou Cissé, la question de l’équipementier des Lions, ce qu’il a aimé et n’a pas aimé lors des différentes campagnes des Lions depuis son arrivée, la nationalité du remplaçant de Moustapha Gaye à la tête des Lionnes, tout a été passé à la loupe.
NE JAMAIS COMMETTRE L’ERREUR DE COMPARER LES DISCIPLINES«Il ne faut jamais faire l’erreur de comparaison. Je n’aime pas les comparaisons. C’est bien de gagner. C’est bien de faire retentir son hymne national, mais aussi c’est bien de gagner une coupe et d’avoir des retombées financières. On parle d’argent. La preuve, toutes vos questions tournent autour de l’argent. On gagne une Coupe d’Afrique, on rentre avec un pot (coupe). Il n’y a pas d’argent, ça s’arrête là. Ce n’est pas la même chose qu’une équipe qui se qualifie et qui reçoit 6 milliards. Ce n’est pas la faute de ces fédérations. Mais il faut que les instances internationales de ces disciplines travaillent à accompagner les pays. Ça ne sert à rien d’avoir un rendez-vous continental où personne ne gagne absolument rien du tout. Le football n’a pas commencé en donnant des milliards. C’est du travail qui a été fait dans le temps. Au niveau de l’athlétisme, c’est du travail qui a été fait. Et les autres disciplines doivent faire ce travail-là pour vendre leur produit et avoir beaucoup d’agent pour pouvoir accompagner les pays. Donc on ne peut pas faire de comparaison (entre football et les autres disciplines). Lors du dernier match, il y avait plus de 100.000 personnes, les 60.000 personnes dans le stade et les autres en dehors. Ce n’est pas toutes les disciplines qui peuvent mobiliser autant de monde. Chaque fédération est traitée avec respect, mais il ne peut pas y avoir de comparaison».
CE QUE JE N’AI PAS AIME ET CE QUE J’AI AIME
«Ça, c’est une question difficile. Ce que je n’ai pas aimé, je ne peux pas le dire. De toute façon, il y a des choses à améliorer. On est en phase de construction d’une grande équipe. Ce que je n’ai pas aimé, ce sera peut-être un jugement subjectif, parce qu’il n’y pas de faute grave, parce que les textes ont été respectés. Si je n’ai pas aimé une chose, c’est le fait de ne pas avoir passé le premier tour en 2015. Ce que je n’ai pas aimé, c’est de n’avoir pas remporté la Coupe d’Afrique en 2017. Or on avait une équipe qui pouvait le faire. Mais en sport, il y a des choses que l’on ne maitrise pas. On est revenu sans la coupe. C’est ça que je n’ai pas aimé. Ce que je n’ai pas aimé, c’est les critiques qui ne vont pas dans le sens de l’unité du football sénégalais. Les critiques personnelles, je ne les aime pas du tout.Mais j’ai beaucoup aimé le sens de la responsabilité des acteurs. Que ça soit au niveau de la fédération ou des agents du ministère. Parce qu’on a frôlé des échecs qui pouvaient installer une crise au Sénégal. Après nos échecs au Gabon et en Guinée-Equatoriale, s’il n’y avait pas la lucidité des dirigeants du football, on serait dans une crise, parce que c’était déjà parti. Il y avait des attaques par-ci par-là».
ALIOU CISSE NE PEUT PAS REFUSER LES CRITIQUES MEME LE PRESIDENT EST CRITIQUE
«Je suis très fier d’avoir une équipe qui est en construction, avec un entraineur national qui est attaqué, mais aussi, c’est son job. Je lui avais dit : tant que vous serait entraineur du Sénégal, vous ne pouvez pas refuser d’être critiqué. Parce que nous-même sommes critiqué, le Président est critiqué, tout le monde est critiqué. Mais c’est à vous de faire une bonne sélection de ces critiques-là et voir celles qui peuvent t’aider à atteindre tes objectifs. Et il est en train de le faire».ROMAI FAIT PARTIE DES RATES…CE N’EST PAS UNE OBLIGATION D’AVOIR UN EQUIPEMENTIER
«Ça fait partie des ratés. Mais, c’est des choses qui arrivent. Maintenant, le Sénégal doit se battre et je suis sûr que le Sénégal va se battre, pour avoir un bon équipementier. Un équipementier qui nous fera gagner des sous, mais surtout qu’on soit bien habillé. Au pire des cas, pour aller à la Coupe du monde, il faut trouver des maillots de bonne qualité. Parce que ce n’est pas une obligation d’avoir un équipementier. Si un équipementier ne veut pas nous mettre dans de bonnes conditions et ne veut pas débourser de l’argent, il faut prendre ses responsabilités. Et je sais que la fédération est composés d’hommes assez mûrs pour ne plus se tromper comme avec Romaï, qui a trompé tout le monde».LE FUTUR ENTRAINEUR DES LIONNES SERA UN LOCAL
«J’ai reçu le président qui m’a fait part de ses choix. Je ne vais pas faire de révélations. Je vais lui laisser vous donner la primeur de l’information. Il m’a donné des noms et nous allons voir comment les accompagner, parce que les négociations sont en cours.Les deux propositions sont des locaux. Au moins, ça je vous le dis. Et on est dans les négociations».
Mbaye THIAMDOUM
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