Le Sommet des filles d’Afrique de l’Ouest et du Centre s’est ouvert vendredi 10 octobre 2025 à Dakar, en prélude à la Journée internationale de la fille. L’Ambassadeur de l’Unesco et la ministre de la Famille ont lancé un vibrant appel en faveur de l’éducation et des droits des filles, annonçant des engagements forts pour lever les barrières qui freinent leur épanouissement.
Dakar a accueilli, vendredi 10 octobre, l’ouverture solennelle du Sommet des filles d’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui a réuni des adolescentes venues de 24 pays de la sous-région. Cette rencontre régionale, organisée en partenariat avec l’Unicef, l’Unesco et les autorités sénégalaises, vise à promouvoir l’éducation, la justice et l’égalité des chances pour chaque fille.
Prenant la parole à la cérémonie d’ouverture, l’Ambassadeur de l’Unesco a insisté sur l’urgence d’agir collectivement pour garantir à toutes les filles un accès équitable à une éducation de qualité. « L’éducation des filles n’est pas une option, c’est un droit fondamental et une clé pour transformer nos sociétés », a-t-il déclaré. Il a appelé les gouvernements, les partenaires techniques et financiers ainsi que les communautés à renforcer leur mobilisation pour éliminer les obstacles persistants, notamment les mariages précoces, les violences basées sur le genre et le manque d’infrastructures adaptées dans les écoles.
Un appel national porté au plus haut niveau
De son côté, Mme Maimouna Dièye, ministre de la Famille et de la Solidarité, a réaffirmé l’engagement du Sénégal à accompagner ce mouvement continental. « Nous devons faire en sorte que chaque fille soit entendue, protégée et soutenue dans la réalisation de son potentiel », a-t-elle souligné. Elle a également annoncé que le cahier de doléances élaboré par les jeunes participantes sera remis au Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et présenté en Conseil des ministres. La ministre a insisté sur la nécessité d’aligner les politiques publiques sur les réalités vécues par les filles, tout en garantissant un financement durable de l’éducation et des programmes de protection sociale ciblés.
Des engagements pour transformer les promesses en actions
L’ouverture du sommet a été marquée par la présentation d’une feuille de route régionale élaborée par les filles elles-mêmes, axée sur cinq priorités, l’accès universel à l’éducation, la lutte contre les discriminations et violences, l’autonomisation économique, la participation aux instances de décision et la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs.
En réponse, les partenaires techniques et financiers, ainsi que plusieurs gouvernements représentés, ont pris des engagements concrets pour soutenir ces priorités, notamment à travers des programmes d’éducation inclusive, des initiatives de lutte contre les mariages précoces et des bourses régionales pour les adolescentes défavorisées. «Ensemble, faisons en sorte que plus aucun sac d’école ne reste vide», a lancé Gilles Fagninou, Directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, lors de la clôture.
Baye Modou SARR












