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JAKARTAMAN TUÉ À MBODIENE : De la barbarie à l’état pur



JAKARTAMAN TUÉ À MBODIENE : De la barbarie à l’état pur

 
Clap de fin de l’enquête préliminaire de la police de Tivaouane sur l’affaire du jakartaman répondant au nom de Moustapha Dimé, âgé de 18 ans. Son présumé meurtrier et ami aussi du nom de M. Sy, 25 ans, a été déféré devant le parquet de Thiès. Les hommes du redoutable et redouté commissaire Ibrahima Diouf ont retracé le film de la boucherie avec l’auteur présumé du crime crapuleux ; un rituel d’horreur qui glace le sang à plus d’un.
 
 
 
L’affaire du jeune conducteur de moto de type Jakarta ressemble à une abomination à bien des égards ; une scène de bestialité grandeur nature qui fait froid dans le dos et continue de charrier une vague d’indignation au quartier Mbodiène de Tivaouane dans la région de Thiès.
 
Le corps découvert par des ramasseuses de bois mort
 
Tout est parti de la journée de mardi dernier. Des femmes du village de Mbodiène à la recherche de bois mort dans la brousse découvrent avec stupéfaction le corps sans vie d’un jeune homme non identifié dans un champ de la localité. Le défunt était allongé à même le sol et littéralement consumé par le feu au point d’être méconnaissable. Aussitôt, les ramasseuses de bois de chauffe rebroussent chemin en catastrophe et alertent le chef de village. Celui-ci informe à son tour le chef de service du commissariat urbain de Tivaouane, Ibrahima Diouf.
 
 
La thèse de l’assassinat crapuleux
 
Le chef de sécurité de la localité active aussitôt ses collègues de la police technique et scientifique (Dpst), qui débarquent sur la scène de crime et procèdent au prélèvement des indices et autres traces susceptibles de déterminer les circonstances du drame. Les hommes du commissaire Diouf effectuent les constatations d’usage des faits. Ainsi, ils découvrent plusieurs traces de lutte sur les lieux et quelques biens matériels personnels du défunt éparpillés sur le sol. Notamment, son casque, son pull-over en lambeaux, ses chaussures toutes neuves en plastique.
 
 
Sy a appelé 33 fois le défunt entre 16h et 00h
 
 
Une enquête est alors ouverte. Conscients des nombreuses traces de lutte visibles sur les lieux, le redoutable enquêteur Diouf et ses hommes soupçonnent une agression physique aux relents de règlement de comptes. Ils fouillent d’abord le téléphone portable du défunt et ciblent les cinq derniers appels entrants, dont un certain M. Sy. Celui-ci a appelé 33 fois au téléphone le jeune garçon le jour du drame, entre 16h et 00h ; un fait curieux pour les enquêteurs policiers. Ils considèrent celui-ci comme suspect et le placent dans leur ligne de mire.
 
 
Il apprend la chasse à l’homme contre sa personne et débarrasse le plancher
 
Informé de la découverte du corps sans vie d’un adolescent dans la brousse, B. Dimé, le père du gamin, se rend dans les locaux du commissariat pour identification du défunt. D’autant que son enfant est porté disparu. A peine le vieillard voit les effets personnels du défunt, il hurle de stupeur. Il le reconnaît aussi à travers le bracelet au poignet. La traque contre Sy est vite lancée aux quatre coins du secteur dans le but de l’empêcher de passer entre les mailles du filet des patrouilleurs.  Le suspect sent l’étau des agents de terrain se resserrer autour de lui, et disparaît aussitôt dans la nature.
 
Le logiciel de la police contre le présumé meurtrier et le système de géolocalisation  
 
Les enquêteurs utilisent un logiciel avec les données personnelles du jeune garçon et tombent à la renverse lorsque la photo de celui-ci apparaît brusquement à l’écran de l’appareil technologique en question. Car, le quidam était activement recherché par les limiers de la localité pour des faits de viols multiples commis sur des femmes. Ils tracent le téléphone du gus, via le système de bornage de son cellulaire, et se rendent compte que ce dernier était en compagnie du défunt durant ses différents déplacements à bord de sa moto, et sur la scène de crime aussi.
 
Un commando le surprend en plein sommeil dans une chambre à Kawsara
 
De fil en aiguille, les agents de terrain géolocalisent le jeune homme dans une maison au quartier Kawsara, sis à Thiès, et montent un commando d’intervention. Au petit matin, ils donnent l’assaut et surprennent le délinquant en plein sommeil dans la chambre d’un de ses amis qui se trouve en prison. Ils lui passent les menottes et le conduisent dans les locaux du commissariat urbain de Tivaouane.
Livré aux enquêteurs, M. Sy, 25 ans, passe aux aveux. Il déclare sans fioritures avoir commis le meurtre de son ami jakartaman au cours d’une vive altercation dans la brousse. Il affirme avoir emporté sa moto et l’avoir abandonné sur les lieux. Il indique aussi avoir bradé la moto à E. Dione à 200.000 francs Cfa. Ce dernier confirme et dit avoir revendu l’engin à son ami W. Diop 150.000 francs CFA. Ils ont été mis aux arrêts, puis placés sous les verrous pour les incriminations pénales visées contre eux.
Vieux Père NDIAYE
 
 
 
E. Dione, receleur, tombe avec du yamba en vrac à Zac Mbao
 
Il a fallu déployer toute une armada dans un dispositif en escalier et user surtout d’ingéniosité pour les hommes du commissaire Ibrahima Diouf, pour mettre le grappin sur les deux supposés receleurs.
Traqué de toutes parts à Tivaouane, E. Dione, sachant qu’il était recherché, avait quitté en douce la localité. Et pour coincer Dione, un des agents de terrain l’a câblé au téléphone et s’est présenté à lui comme un potentiel acquéreur de moto Jakarta. Celui-ci soupçonne un coup fourré et joue sur les nerfs de l’agent infiltré. Tantôt, il lui déclare être à Nguékhokh. Tantôt, il affirme être en déplacement dans une autre localité. Mais, à malin, malin et demi, l’agent infiltré finit par le géolocaliser au garage Malien de Zac Mbao. Il use de subterfuges et le fait sortir du bois. Il l’appréhende, le fouille et découvre du chanvre indien en vrac dans ses poches.
Interrogé, Dione passe à table et affirme avoir revendu la moto à un collègue du nom de W. Diop à 150.000 francs Cfa. Celui-ci sera aussi cueilli, puis mis au frais. Ils sont tous les deux déférés devant le parquet pour recel, détention et usage de chanvre indien.
V. P. NDIAYE
 
 
Coup de théâtre dans la traque au présumé meurtrier du jakartaman
 
En lançant la vaste chasse à l’homme contre le présumé meurtrier du jakartaman, les agents de terrain du commissaire Ibrahima Diouf ignoraient qu’ils étaient aussi aux trousses du recherché violeur en série dans le quartier Mbodiène. Ce dernier a commis trois cas de viol sur des femmes avec menace d’arme blanche (coupe-coupe).
 
Il fait du sirouman de taxi, contourne l’itinéraire normal et dit éviter la police
 
Le modus operandi est très simple. Outre son statut de conducteur de moto Jakarta, M. Sy se reconvertit en chauffeur suppléant communément appelé sirouman. Au volant du véhicule dénommé war gaïndé, Sy transporte pendant la nuit des habitants du village. Et quand il se retrouve seul avec une passagère à bord du véhicule, il contourne la voie normale et prend la direction des labyrinthes sombres de la bourgade. Interrogé par la passagère, il dédramatise et déclare éviter les agents de circulation routière.
 
Il simule une panne en pleine brousse, sort un coupe-coupe, détrousse sa cliente et la viole   
 
Chemin faisant, Sy immobilise brusquement le taxi clando dans un endroit sombre de la brousse et simule une panne technique. Il descend du véhicule avec un coupe-coupe et menace la passagère. Le taximan extirpe alors la cliente du véhicule et balance celle-ci avec violence dans les buissons. Il dépouille ensuite la passagère de tous ses biens matériels (argent, parures et téléphone portable…) et la viole sous la contrainte de la machette. Il abandonne la pauvre en pleine nuit dans la brousse, saute dans son véhicule et disparaît dans la nature.
 
Une des victimes, sauvagement violée, peine à se relever et se déplacer
 
Il réédite son coup contre deux autres filles dans les mêmes circonstances. Une de ses trois victimes a été sauvagement violée durant de longues heures dans les buissons, puis abandonnée dans un piteux état de santé sur les lieux. Cette dernière avait toutes les peines du monde à se relever et à se déplacer. Elle a passé la nuit dans la brousse. «Ce sont des femmes du village, à la recherche du bois mort dans la brousse, qui ont découvert la jeune femme et l’ont assistée», disent nos contacts.
 
Il était recherché en avril 2023 pour viols répétés et avait quitté le secteur
 
Le mis en cause a reconnu sur procès-verbal les vols suivis de viols avec menace de machette. Il faisait l’objet d’intenses recherches depuis le mois d’avril 2023 pour des cas de viol répétés, et avait quitté le secteur le mois de mai de la même année. Il a été balancé ensuite par le propriétaire du taxi clando qui a été convoqué au commissariat urbain lorsque le véhicule a été immobilisé à la police.    
V. P. NDIAYE         
 
 
 
Il tente de voler la moto neuve et agresse sauvagement le jakartaman qui prend le dessus   
 
A la lisière des éléments clés de l’enquête préliminaire de la police de Tivaouane, c’est à croire que le mis cause a planifié son raid mortel contre le jeune jakartaman. Quand les deux garçons sont arrivés dans un endroit sombre de la brousse, Sy a provoqué une vive dispute avec Dimé et tenté de lui arracher sa moto Jakarta que le papa du défunt a achetée pour son fils dans le but de lui permettre de gagner sa vie. Mais, Dimé a résisté à son agresseur et engagé une rude bataille.
 
Il assomme Dimé avec une brique et le brûle vif avec de la paille pour effacer les traces
 
Face à la pugnacité de l’adolescent, Sy profite de sa mauvaise posture durant l’altercation et l’envoie au sol. Il se saisit aussitôt d’une brique dans les parages et l’assomme avec.  Le gamin sombre dans un état d’inconscience et reste inerte. «J’ai ramassé de la paille sèche et l’ai éparpillée ensuite sur lui. J’ai ensuite activé le briquet là-dessus. J’ai voulu le brûler vif pour effacer toutes sortes d’empreintes ou de traces sur la scène de crime», avoue-t-il.
V. P. NDIAYE 
Meurtrier du jakartaman, le recherché violeur de la policière de Rufisque ?
Le présumé meurtrier du jakartaman serait-il le recherché violeur de la policière de la ville de Rufisque ? (voir édition du 30 mars 2022). L’on est tenté de répondre par l’affirmative. Ceci, à la lisière du modus operandi du bourreau du jakartaman
La policière avait été prise au piège du chauffeur sirouman alors qu’elle revenait d’une opération anti moto nocturne sur la circulation routière. Cette nuit-là, elle a embarqué en tenue civile, sans le savoir, à bord du taxi clando du gang des trois détraqués sexuels. 
Deux des trois membres de la bande ont été interpellés, puis présentés devant le parquetier de Rufisque. Et seul le chauffeur sirouman du gang avait échappé.  
V. P. NDIAYE
 
LES ECHOS


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