jotaay

INONDATIONS, INFLATION, INJUSTICE : Les « Jambaars » de Gueum Sa Bopp et leurs alliés dressent l’acte d’accusation contre le régime



INONDATIONS, INFLATION, INJUSTICE : Les « Jambaars » de Gueum Sa Bopp et leurs alliés dressent l’acte d’accusation contre le régime

 
 
 
Réunis hier, les cadres et les femmes de Gueum Sa Bopp ont assombri la gouvernance Sonko-Diomaye. Dénonçant une « mascarade de stagiaires », ils exigent une rupture réelle face aux inondations, à la vie chère et à la confiscation de la démocratie.
 
 
 
Un pays « humilié » chaque hivernage
 
Dans une salle comble, les « Jambaars » de Gueum Sa Bopp et les militantes du mouvement ont dressé un tableau noir du Sénégal actuel. « Chaque hivernage, notre pays ne vit pas la pluie : il subit l’humiliation », a lancé d’emblée un cadre du mouvement. L’humiliation, expliquent-ils, d’un État absent et d’un gouvernement incapable d’agir.
Les orateurs rappellent que, depuis vingt ans, les mêmes drames se répètent : quartiers engloutis, familles endeuillées, vies détruites. « Ce ne sont pas des catastrophes naturelles, mais des échecs politiques », accusent-ils. Et de pointer les 766 milliards engloutis dans le Plan décennal de lutte contre les inondations, pour « toujours la même noyade nationale ».
 
 
 
« Les inondations ne tombent pas du ciel »
 
Pour Gueum Sa Bopp, « les inondations coulent des canalisations bouchées par la corruption et jaillissent de l’incurie institutionnelle ». Les femmes du mouvement dénoncent un rituel d’indécence. « Chaque année, les mêmes ministres bottés, les caméras alignées, les discours soporifiques. Mais derrière l’écran, le néant », fustige l’une d’elles.
Le collectif exige une rupture immédiate, un plan stratégique national piloté par une cellule scientifique et financé par des ressources internes et des Fonds Climat, ainsi qu’un projet-pilote à Touba transformant les bassins de Keur Niang et Darou Rahmane en systèmes d’irrigation. « Transformer le drame en solution », insistent-ils.
 
 
 
Deux ans de Sonko-Diomaye : « le mandat de la désillusion »
 
Près de deux ans après l’alternance, le verdict des cadres et des femmes de Gueum Sa Bopp est sans appel : « ce mandat est perdu. » Ils dénoncent un gouvernement pléthorique – 31 ministres et secrétaires d’État – pour « zéro impact », des libertés verrouillées et une justice fragilisée.
Le chômage explose, la vie chère devient insupportable, les entreprises sont « asphyxiées par la dette intérieure » tandis que le Président multiplie les déplacements coûteux à l’étranger « sans retombées concrètes ». « Les Sénégalais n’ont pas voté pour un pastiche du passé, mais pour une rupture réelle », tonnent-ils. Et de poser la question : « Projet Pastef ou simple pastiche ? Hommes d’État ou figurants ? Reddition des comptes ou règlement de comptes ? »
Les « Jambaars » mettent en accusation la taxation tous azimuts qui étrangle le pouvoir d’achat. « Chaque transaction est devenue un racket, chaque taxe une gifle », dénoncent-ils, en particulier l’asphyxie du mobile money.
La conférence a aussi pointé la « confiscation de la démocratie » à la mairie de Dakar. L’affaire Abass Fall est qualifiée de « scandale ». « Forcer un vote municipal avant la décision de la Cour suprême, c’est piétiner l’État de droit. Le mandat de Barthélemy Dias doit être rétabli. »
Ils réclament la comparution immédiate d’Abdou Nguer et de Badara Gadiaga, accusés d’être « des otages de Ousmane Sonko ».
 
« Gouvernance ou théâtre ? »
 
Le « show » du chef u gouvernement à Milan est jugé indécent. « Pendant que les Sénégalais souffrent, le Président s’offre des ovations à l’étranger », dénoncent les intervenants. À l’inverse, ils mettent en avant le président Bougane Guèye et son plan Tekki, une Banque de la Diaspora reliée aux agriculteurs pour financer des projets viables et offrir des perspectives réelles aux Sénégalais de l’extérieur.
 
Une tragédie silencieuse
 
Au-delà des chiffres – 40% de la population vivant sous le seuil de pauvreté, les femmes de Gueum Sa Bopp évoquent la précarité quotidienne, avec une jeunesse sacrifiée, services sociaux devenus luxes, inflation qui étrangle les familles et femmes portant seules l’économie familiale.
« Trop, c’est trop », concluent les « Jambaars » et leurs alliés. « Le Sénégal mérite un État sobre, juste et efficace. Pas une mascarade de stagiaires jouant aux justiciers. » Gueum Sa Bopp promet de « mener le combat contre l’injustice, la mauvaise gouvernance et la trahison politique ».
« L’Histoire jugera. Le peuple décidera », ont-ils averti sous les applaudissements nourris de la salle.
Baye Modou SARR
 
LES ECHOS


ACTUALITE | POLITIQUE | SPORTS | SOCIETE | SERIE | RELIGION | REVUE DE PRESSE | ECONOMIE | CHRONIQUE | CULTURE | BOOMRANG | INTERNATIONAL | PEOPLE | TV-DIRECT | SANTE | World Cub Russie 2018 | SERIE TV SENEGAL | LES ECHOS | pub | Radios d’Ici et d’Ailleurs | Santé | Contribution | AFRIQUE | TECH NEWS | VIDEO DU JOUR | HISTOIRE


LIVE RADIO



Crises

Front

Dosage

Leçons

Questions

Année 1

Kramer contre Kramer

Distance

De façade

Brouillard



SANTE

L’ACUPUNCTURE, LES VENTOUSES, LA MOXIBUSTION, LE MASSAGE THÉRAPEUTIQUE ET LE BADUANJIN : La médecine traditionnelle chinoise s’invite au plateau médical

Dans la lignée d'Octobre Rose, la campagne annuelle Novembre Bleu vise à sensibiliser sur les maladies masculines

Octobre Rose : Ce qu’il faut savoir sur la campagne

CRÉATION DU STATUT DE MÉDECIN EN SPÉCIALISATION ET AUDIENCE AU PALAIS : Le Collectif des médecins en spécialisation suspend sa grève et donne 3 mois au gouvernement

XEL DU DOY | HEMORROIDES ET TROUBLES DIGESTIFS