Il y a un litige entre l’autorité qui est le préfet et l’ex-maire Barthélemy Dias. Ce dernier a d’abord saisi la Cour d’appel qui l’a débouté. Il s’est alors pourvu en cassation et cela doit passer devant la Chambre administrative de la Cour suprême. Maintenant, si la procédure administrative qui est celle ouverte par le préfet suit son cours normal et que demain on élit un autre maire pour remplacer Barthélemy Dias et que, quelques jours après, la Cour suprême statue contre la décision municipale, dans ce cas-là, c’est la décision des juges qui va prévaloir, parce que c’est le juge qui arbitre le jeu électoral, c’est le juge qui arbitre les élections municipales, l’organisation et les litiges qui découlent de ces organisations ou organes délibérantes. Lors des élections législatives, il y a eu des femmes qui avaient attaqué les listes qui n’avaient pas respecté la parité et les cours d’appel ont dû casser ces listes là et ces organes ont respecté la décision de la Cour. Donc, il ne faut pas se voiler la face ; si demain la Cour suprême dit qu’il faut remettre Barthélemy Dia dans ses droits, il sera remis dans ses droits de maire. Le préfet doit se comporter en gentleman et attendre que la Cour suprême statue d’abord ; car dans une démocratie, ce ne sont pas les textes qui règlent tout, parfois on est confronté à des situations où il faut avoir un comportement de gentleman, pour avoir une harmonisation de la loi».
A.D













