Condamné en 2019 avec son ex-épouse, Ndèye Fatou Kane, le douanier Nguirane Ndiaye, alors en service au fret de l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd), est poursuivi pour des faits d'association de malfaiteurs, complicité d'escroquerie, faux usage de faux et exercice illégal de commerce. La Cour d'appel de Dakar, qui a rendu le verdict dans cette affaire hier, lundi 17 mars 2025, a infirmé partiellement le premier jugement rendu en première instance et qui le condamnait à 2 ans de prison ferme. La Cour a infligé une peine de 3 mois de prison assortis du sursis à Nguirane Ndiaye pour le délit d’escroquerie et l'a relaxé pour les autres infractions. En ce qui concerne son ex-épouse, Ndèye Fatou Kane, le tribunal a confirmé les accusations d’escroquerie pour laquelle elle est poursuivie avant de maintenir contre elle les 2 années d'emprisonnement ferme dont elle a écopé devant les premiers juges. Concernant les dédommagement, ces prévenus, mariés au moment des faits, doivent allouer plus de 200 millions aux commerçants, dont le célèbre Abdou Khadre Ndongo dit Djily CSB, Cheikh Mouhamed El Hadji Lejhouri, Khaly Diouf, la société Cityphone, Serigne Mbacké Sylla et Ridial Kane.
Le sous-officier des douanes Nguirane Ndiaye, dans cette histoire, est accusé de s'être présenté comme un colonel des douanes afin d’obtenir des marchandises, (dont des téléphones portables) avec des chèques sans provision grugeant ainsi ces commerçants à hauteur de plus de 220 millions F Cfa. Leur mode opératoire, lui et son épouse, a consisté, selon l’accusation, à créer une société dénommée "Jamila electronic". Ainsi, après avoir ciblé leurs proies, ils font une commande de portables avec à l'appui de faux bons de commande. Nguirane Ndiaye, à la barre du tribunal, avait dégagé en touche. II disait s'être retrouvé dans cette situation en voulant juste aider son ex-épouse, Ndèye Fatou Kane. Cette dernière également a plaidé non coupable, en expliquant qu’au moment des faits, elle était enceinte et s’occupait de sa mère gravement malade. Par ailleurs, le Procureur général avait requis l'application de la loi pénale contre le couple là où les avocats des commerçants avaient demandé leur déclaration de culpabilité.
Fatou D. DIONE













