Durant le mois de mai 2025, le déficit de la balance commerciale du Sénégal s'est atténué de 54,6 milliards pour se situer à 20,9 milliards, comparé à avril 2025. Cette situation résulte de la baisse des importations de biens (-62,3 milliards) plus prononcée que celle des exportations de biens (-0,2 milliard). Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations est estimé à 95,7% contre 86,2% le mois précédent.
En mai 2025, les exportations de biens sont évaluées à 469,7 milliards, soit une baisse de 0,1% (-0,2 milliard), comparé à un mois plus tôt. Cette dégradation est imputable, particulièrement, au recul des expéditions d'huiles brutes de pétrole (-85,6 milliards), de produits halieutiques (-5,6 milliards) et de titane (-5,2 milliards). Le repli des exportations de biens a été ralenti, en partie, par la hausse des ventes de ciment hydraulique (+32,4 milliards), d'acide phosphorique (+16,2 milliards) et d'or brut (+13,7 milliards). En glissement annuel, les exportations de biens ont progressé de 74,1% (+199,9 milliards) pour se situer à 469,7 milliards, en relation, avec l'augmentation des expéditions d'huiles brutes de pétrole (+73,1 milliards), de produits pétroliers raffinés (+59,0 milliards) et d'or brut (+21,3 milliards). L'accroissement des exportations de biens a été amoindri, principalement, par la diminution des ventes de «préparations de soupes, potages et bouillons » (-8,4 milliards) et de titane (-5,1 milliards).
Le Mali premier client du Sénégal avec une part de 77,4%
Au niveau de la zone Uemoa, durant la période sous-revue, les exportations de biens sont estimées à 112,8 milliards, contre 100,5 milliards le mois précédent. Elles représentent 24,0% de la valeur totale des expéditions de biens, soit une hausse de 2,6 points de pourcentage comparativement au mois d'avril 2025. Le Mali demeure le premier client du Sénégal au niveau de cette zone, avec une part de 77,4% contre 75,6% un mois auparavant. Les produits pétroliers constituent les principaux biens exportés vers ce pays partenaire et représentent 58,7% des ventes, soit un repli de 7,3 points de pourcentage par rapport au mois précédent.
Baisse de 10,1% des importations
Concernant les importations de biens au mois de mai 2025, elles ont diminué de 10,1% (-62,3 milliards) pour se situer à 557,4 milliards, en variation mensuelle. Cette baisse est attribuable au recul des achats de riz (-21,2 milliards), de « véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles » (-19,3 milliards) et d'autres produits pétroliers (-16,8 milliards). En revanche, les importations de maïs, de « machines, appareils et moteurs » et de produits pharmaceutiques ont augmenté respectivement de 7,3 milliards, 6,8 milliards et 4,0 milliards. En glissement annuel, les importations de biens se sont repliées de 8,6% (-52,3 milliards) pour se situer à 557,4 milliards, en raison, principalement, de la baisse des achats de « véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles » (-17,1 milliards), d'huiles brutes de pétrole (-11,4 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (-10,4 milliards) et d'autres produits pétroliers (-9,0 milliards). Toutefois, le repli des importations de biens a été atténué par l'accroissement des achats de riz (+10,5 milliards) et de maïs (+6,1 milliards).
Les importations sont passées de 5,2 à 7,6 milliards
Dans la zone Uemoa, les importations de biens sont passées de 5,2 milliards à 7,6 milliards, entre avril et mai 2025. Durant la période sous-revue, elles représentent 1,4% du montant total des achats de biens, soit en repli de 0,6 point de pourcentage, comparé au mois précédent. La Côte d'Ivoire reste le principal fournisseur, avec une part de 79,7% contre 91,0% en avril 2025. Les principaux biens importés de ce pays sont les « huiles et graisses animales et végétales » (13,8%), les « autres produits pétroliers » (11,6%) et les produits des industries parachimiques (9,8%).
M. CISS