Jugée hier mercredi devant la barre des flagrants délits de Dakar pour avortement, Fatou Ndiaye, une mère de 5 enfants, risque 6 mois de prison ferme. Elle sera fixée sur son sort le 27 décembre prochain.
Ayant divorcée deux fois de suite, la mère de 5 enfants Fatou Ndiaye s'est fourrée dans une autre relation qui l'a menée tout droit en prison. Car, elle a été arrêtée pour avortement après être tombée enceinte d'un homme marié qui a refusé la paternité de sa grossesse. Ce, avant de se débarrasser de son fœtus de 25 semaines. Cette dame, pour arriver à ses fins, avait caché son état de grossesse à toute sa famille jusqu'à ce qu'elle commette l'irréparable. Fatou Ndiaye, pour s'expliquer devant la barre des flagrants délits de Dakar où elle a été jugée hier, mercredi, a soutenu avoir ingurgité un médicament contre le rhume. Mais ces allégations n'ont pas convaincu le procureur qui lui a signifié qu'elle avait aussi caché sa grossesse à son amant. Ainsi, pour se justifier, elle a déclaré avoir rompu avec son copain il y a de cela 6 mois.
En plus de cela, précise-t-elle, elle souhaitait préserver le ménage de son amant et c'était la raison pour laquelle elle lui avait caché sa grossesse. "J'ai commencé à sentir des douleurs vers 4h du matin. Et c’est quand je suis partie aux toilettes que le fœtus est tombé. Je n'ai jamais eu l’intention d’interrompre ma grossesse", a renseigné la prévenue Fatou Ndiaye, contre qui le procureur a requis 6 mois de prison ferme.
Faisant état de la "bonne foi" de sa cliente, l’avocat de la défense, Me Mbaye Sène, a plaidé sa relaxe au bénéfice du doute. À l'en croire, le médecin a dit que le fœtus était non viable puisqu'il était en état de cessation de développement. Personne ne peut dire que le fœtus était viable, d'après toujours la robe noire. "En tout état de cause, ce fœtus allait sortir. Dès qu'on a découvert le fœtus, elle s'est rendue à la police. Depuis une semaine, elle est détenue alors qu'elle est malade. Son placenta est dans son ventre. Elle doit faire un curetage. Sa vie est en danger", a fait savoir le conseil avant que le tribunal ne fixe le délibéré au 27 décembre prochain.
Fatou D. DIONE












