Pour «motif économique», Radisson de Diamniadio avait licencié plusieurs de ses employés au mois de septembre. De vives tensions et manifestations ont éclaté dans l’hôtel perturbant même le dernier rassemblement des Lions qui a eu lieu au même moment. Conséquence : l’hôtel a été vidé et ses activités suspendues. Ce qui pousse à demander : «où se tiendra le prochain regroupement des Lions ?»
La tension reste vive à l’hôtel Radisson de Diamniadio. À la suite des licenciements de plusieurs de ses employés, les manifestations continuent dans l’établissement où ces derniers font le siège depuis plus de 15 jours. Ce mouvement social a débuté alors que l’hôtel accueillait l’équipe nationale du Sénégal, en regroupement dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2026. Les Lions devaient alors affronter le Soudan le 5 septembre avant d’aller jouer contre le Congo le 9. La grève avait même eu un impact direct sur le quotidien des joueurs, dont le petit-déjeuner avait été retardé, créant des tensions et affectant la concentration de l'équipe.
Pas encore de décision pour délocaliser le prochain regroupement des Lions
Les négociations entre la direction de l'hôtel et les travailleurs en colère n'ont pas abouti, malgré l'intervention de certaines autorités. L'incertitude plane toujours sur la suite de la préparation des Lions si la grève persiste, menaçant l'équilibre logistique et potentiellement nécessitant une relocalisation du camp de base. A cet effet, des sources nous révèlent qu’«aucune décision n’a encore été prise par le ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football concernant le déménagement de la Tanière». Cependant, «une concertation sera surement à l’ordre du jours pour la préparation du rassemblement des Lions» qui aura lieu en début octobre en prélude des 9e et 10e journée des éliminatoires de la Coupe du monde face au Soudan à Juba le 10 et face à la Mauritanie le 14 septembre au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio.
Les Turcs dans la promotion d’un autre réceptif à proximité
Sur les vidéos qu’ils ont publiées, les ex-employés de Radisson Diamniadio révèlent que «l’hôtel a été entièrement vidé et ses ressources humaines et matérielles ont été déplacées dans un hôtel à proximité». Ils confient que «l’infrastructure en question appartient aux Turcs». Ce qui laisse croire que ces derniers voudraient que les regroupements des Lions s’y tiennent puisqu’«ils avaient même proposé au staff du Sénégal de déménager les Lions lors du dernier regroupement quand il y a eu le mouvement de grève». L’hôtel en question se trouve à quelques encablures du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. A défaut de revenir à Dakar ou à Saly, les dirigeants du football n’auront d’autre choix de les loger dans ces structures à Diamniadio.
Le Radisson une propriété du Sénégal : Le contrat de location entre Sogip et Summa en question
Dans le cas du Radisson, il y a eu un contrat entre le Sénégal à travers la Sogip (Société de gestion des infrastructures publiques), et Radisson Diamniadio géré par la Summa, une grande entreprise turque de construction, d'investissement et d'exploitation hôtelière.
Dans une vidéo qui a fait le tour du web, Dame Mbodji, Directeur général de la Sogip rappelle que «le bâtiment de Radisson Diamniadio appartient à l’entité que je dirige, construite en 2017 par la Summa et qui en retour l’a louée pour exploitation hôtelière pour 15 ans. Ce sont les 11% pour les 3 premières années et 12% à partir de la 4e année sur le chiffre d'affaires qui doit revenir à l’Etat du Sénégal comme convenu sur le contrat. Il n’y a pas de montant fixe à reverser. La construction s’est faite sur un crédit export. Le contrat est très mal fait». «Maintenant, nous Sogip, on ne peut pas intervenir sur la gestion de l’hôtel étant simple bailleur. De plus, Macky Sall leur avait remis un terrain à proximité. C’est là où aujourd'hui ils ont construit leur propre hôtel. C’est donc là où est né le conflit d’intérêt», révèle le Directeur de la Sogip qui entend lancer des procédures judiciaires pour préserver les intérêts du Sénégal.
Affaire à suivre.












