Après l’impact du Covid, l’Afrique entrevoit de belles perspectives avec des prévisions du trafic de passagers visant 223 millions de passagers en 2023. Sur l’engagement des aéroports africains à atteindre zéro émission de carbone d'ici 2050, l’Aibd a été cité parmi les aéroports ayant obtenu la certification d'accréditation carbone à différents niveaux.
Après son installation à la tête du ministère des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Antoine Mbengue a présidé la cérémonie d’ouverture de la Conférence régionale de l’Aci Afrique sous l’égide de l’As Aibd sur le thème : la résilience par l’innovation, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, en présence de 400 délégués. « Le transport aérien est un secteur en perpétuel mutation, qui fait régulièrement face à des enjeux technologiques, sécuritaires, économiques, environnementaux, etc. Ces enjeux sont liés à l’exploitation courante des aéroports et des aéronefs, ainsi qu’à la fourniture de services de qualité aux clients. Ceci interpelle les dirigeants d’aéroports sur les solutions à mettre en œuvre pour répondre à un besoin sans cesse croissant de perfectionnement », a d’emblée indiqué le nouveau ministre des Transports aériens. Revenant sur le thème de la conférence, Antoine Mbengue est d’avis que la technologie est devenue un pilier essentiel de l'aviation moderne, que ce soit dans les opérations aériennes, la sécurité, la sûreté, la gestion des aéroports, ou dans l'expérience voyageurs. Ce qui lui fait dire qu’il est impératif de continuer à investir dans des solutions technologiques innovantes pour garantir la résilience de notre secteur. « Tout l’enjeu sera de faire en sorte que notre système aéroportuaire soit en capacité de prévoir des scénarios de crise pour anticiper sur leurs résolutions, d'établir des plans de continuité d'activité solides et de développer des partenariats stratégiques avec d'autres acteurs de l'industrie de l'aviation et du secteur public », fait remarquer le ministre.
223 millions de passagers en Afrique en 2023
Pour sa part, le secrétaire général de l’Aci Afrique, Ali Tounsi, est revenu sur les chiffres du trafic aérien africain. « Dès le début de l'année 2017, l'industrie du transport aérien semblait se diriger vers une forte croissance du trafic. Cependant, la pandémie de Covid-19 a dévasté ce secteur en entraînant une baisse de près de 99% du nombre de passagers en avril 2020, notamment en raison de la fermeture des frontières. Une reprise timide a débuté à partir de juin 2020. De manière encourageante, l'année 2022 s'est terminée à 78,6% du niveau de passagers de 2019. Les prévisions de trafic de passagers pour l'année 2023 semblent indiquer que l'Afrique atteindra presque le niveau de 2019, soit 223 millions de passagers », explique M. Tounsi. Poursuivant, il est revenu sur l’engagement louable des aéroports africains en faveur des objectifs mondiaux visant à atteindre zéro émission de carbone d'ici à 2050. « De plus en plus d'aéroports africains manifestent leur intérêt à adhérer à ce programme mondial. À ce jour, 30 aéroports africains ont obtenu la certification d'accréditation carbone à différents niveaux, représentant 43% du trafic passagers sur le continent. Les principaux aéroports africains qui servent d'exemples dans ce domaine sont l'aéroport international Blaise Diagne de Dakar, l’aéroport de Côte d’Ivoire, celui du Gabon etc. », indique Ali Tounsi. « La région africaine représente un énorme potentiel de croissance pour l’aviation. Pour capitaliser cette croissance, l’Afrique a besoin d’un secteur aérien fort, efficace, mais compétitif avec des modèles économiques résistants qui peuvent servir d’exemple. L’émergence d’un ciel africain plus ouvert et moins fragmenté sera essentielle pour accompagner le développement du transport aérien sur le continent », ajoute Antoine Rostworowski, vice-président de Aci monde.
M. CISS