Venu représenter le ministre du Pétrole et des Energies au Salon international de l’énergie et du pétrole en Afrique, le secrétaire général dudit ministère, Cheikh Niane, est revenu sur la stratégie du Sénégal en matière de transition énergétique. « Avec une puissance installée de 1789 Mgw, l’objectif étant de réduire de manière structurelle les coûts de production avec la mise en œuvre de la stratégie gaz to power déjà en cours avec la conversion de la centrale électrique de Bel-Air achevée depuis 2022 et la construction de nouvelles centrales comme West Africa Energy ou de Ndar Energy pour une puissance cumulée de 550 Mgw. La mise en œuvre des autoroutes de l’électricité du président de la République a permis d’avoir 1557 lignes de transport de distribution grâce à la réalisation de projets structurants », annonce le représentant de Antoine Diome qui précise que le taux d’accès à l’électricité est aujourd’hui de 97% en milieu urbain et 61% en milieu rural avec un accès universel à l’électricité à l’horizon 2025-2026. A l’en croire, malgré les progrès notés qui ont permis de faciliter l’accès à l’énergie aux populations de notre continent au cours des dernières années, Cheikh Niane fait remarquer : « la part de l’Afrique est encore très faible dans le marché mondial de l’énergie et insuffisante pour assurer notre développement. Pour beaucoup d’Africains, l’énergie se limite encore à l’utilisation du bois de chauffe, les déchets organiques du pétrole lampant alors que les ressources gazières, pétrolières et renouvelables de notre continent sont énormes », se désole-t-il de constater.
Une consommation domestique faible, des moyens de transformation limités
Poursuivant, Cheikh Niane de souligner : « face à ce défi, la valorisation de nos ressources naturelles et l’accroissement des interconnexions des réseaux électriques de nos pays demeurent plus que jamais des priorités pour le développement ». Avant de rappeler, à ce titre, que le continent africain détient environ 7,2% des réserves mondiales prouvées de pétrole, 6,9% des réserves mondiales prouvées de gaz. « Malgré ces disponibilités de ressources, la consommation domestique de pétrole et surtout de gaz reste faible et les moyens de transformation sont encore limités. Une part importante de la production pétrolière est destinée à l’exportation et les découvertes récentes très importantes de pétrole et de gaz en Afrique de l’Est et de l’Ouest devraient permettre le développement de la consommation. Pour le Sénégal, le début d’exploitation du pétrole et du gaz naturel est attendu au cours de cette année et va accélérer notre ambition d’accès universel à l’électricité et contribuer significativement à renforcer notre mix énergétique qui est à 31% d’énergie renouvelable avec une projection de 40 à l’horizon 2030 », fait remarquer Cheikh Niane.
M.C
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BOOM
Woodside annonce que le projet Sangomar est achevé à 94%
Après que le ministre mauritanien du Pétrole des Mines et des Energies, Nani Ould Chrougha, lors de sa visite de travail au Sénégal, a révélé que le first oil (premier baril) est encore repoussé au troisième trimestre de 2024 dans le cadre du projet Gta qui est à un taux de réalisation de 91%, c’est au tour de Woodside Energy de révéler que le projet Sangomar est achevé à 94% et le démarrage attendu au second semestre de 2024. C’était à l’occasion de l’ouverture hier du Salon international du pétrole et du gaz en Afrique.













