Depuis que son chemin s’est séparé de celui de Ousmane Sonko, les Sénégalais ont découvert un autre Bassirou Diomaye Faye. Le candidat, qui s’exprimait timidement, hésitant et balbutiant même, est subitement devenu beaucoup plus free, entreprenant, esquissant même des pas de danse durant l’animation de sa caravane. Bassirou Diomaye Faye, qui a pris la direction de Fatick après Médina Wandifa, s’est encore une fois attaqué aux manquements du régime sortant qu’il compte pallier dès son arrivée au pouvoir.
Ça y est, il est dans le bain. Il aura fallu deux à trois jours à Bassirou Diomaye Faye pour s’acclimater. Sa timidité a laissé la place à un homme plus sûr de lui, avec des discours plus musclés, mais avec beaucoup plus de feeling. Il a profité de son passage à Passy, hier, pour solder ses comptes avec ceux qui le décrivent comme un danger pour le Sénégal. «Ils vous diront que Diomaye est un danger pour le Sénégal. C’est le discours des voleurs, mais sachez que je ne suis et ne serai jamais un danger pour le Sénégal, encore moins pour les Sénégalais. Ceux à qui on a confié notre budget et qui, au lieu de s’en servir pour régler les problèmes des Sénégalais, ont préféré remplir leurs poches, c’est pour ceux-là que je constitue une menace, un danger, parce qu’avec moi, ils répondront de leurs actes», lâche-t-il.
Selon Bassirou Diomaye Faye, ce pays mérite d’avancer, tout comme sa jeunesse mérite de s’épanouir, parce que le Sénégal a, à sa disposition, toutes les ressources naturelles pour prospérer. Selon lui, il ne manque au Sénégal que de bons dirigeants ; donc la balle est dans le camp du peuple. «Le 24 mars, s’il plait à Dieu, le Sénégal va entrer dans une nouvelle ère. Ils ont tout fait pour nous empêcher d’avoir un candidat et Dieu en a décidé autrement. Ils nous ont retenus en prison et de dignes Sénégalais ont investi le terrain à notre place. Ils ont rendu cette coalition, la plus puissante de toutes», affirme Diomaye. «Ils nous parlent de malédiction du pétrole en biaisant la définition. Mais je peux vous assurer que si je suis élu président, le Sénégal ne sera pas frappé par la malédiction du pétrole», affirme le candidat. A l’en croire, l’argent du pétrole et du gaz ne serviront pas seulement à des investissements de prestige, entre Dakar et Diamniadio, il sera injecté dans d’autres secteurs de développement qui pourront prospérer à leur tour.
Ndèye Khady D. FALL












