
Présente à l’atelier de partage et de validation des documents stratégiques sur les nouvelles orientations du Cosce, Aïda Niang, adjointe au maire de la ville de Dakar a plaidé la cause du maire Barthélemy Dias, persécuté de toutes parts.
La question de la révocation du maire de Dakar continue de faire débat dans les rencontres politiques et ou judiciaires. Aïda Niang, adjointe au maire de la ville de Dakar présente à l’atelier de partage et de validation des documents stratégiques sur les nouvelles orientations du Cosce, a profité de cette rencontre pour interpeller les acteurs de la société civile sur le cas Barthélemy Dias. «Nous sommes dans une urgence parce qu’en tant qu’élus, il nous a été interdit d’accéder à la mairie de la ville de Dakar. Au-delà de l’aspect politique qu'il y a, il y a l’aspect des citoyens et des élus que nous sommes. Le maire de Dakar est interdit de circuler, son pouvoir de maire confisqué. Nous sommes confiants que la justice sera dite à la suite du recours que nous avons introduit. Si ce n’est que du droit et rien de politique, il retrouvera ses prérogatives. En tant que citoyens, nous vivons une situation inédite. Les policiers ont quadrillé la ville de Dakar», note-t-elle.
Poursuivant son propos, l’adjointe au maire note : «le vendredi, nous avions une réunion du bureau que le maire avait convoquée avant la notification du préfet. Quand il a été interdit de faire sa conférence de presse, nous étions restés pour faire la réunion du bureau parce que le budget doit être voté avant le 31 décembre pour avoir certains fonds comme le Pacasen. Les policiers, de manière très discourtoise, nous ont mis dehors», dénonce avec véhémence Aïda Niang. Déterminée à tenir cette réunion en préparatif du vote du budget de l’année 2025, elle renseigne que «la première adjointe a convoqué le bureau municipal le lundi. Nous sommes partis à nouveau, mais il nous a été interdit d’accéder. Hier (avant-hier) nous y sommes retournés, les policiers nous ont interdit l’accès alors qu’il n’y a aucune notification. Donc, il y a un excès de pouvoir. Nous allons revendiquer ce qui nous revient de droit», a-t-elle indiqué.
Babacar Guèye, en réponse, n’a pas voulu se précipiter à exposer leur point de vue. Mais il promet de le faire ultérieurement. «Nous les avons écoutés mais on ne peut pas nous prononcer à l’instant. Nous le ferons le moment venu», répond le constitutionnaliste et président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce).
Baye Modou SARR