
Grâce à leurs résultats à ces élections législatives, la coalition Takku-Wallu Sénégal qui a réussi à avoir son groupe parlementaire devait hériter d’un poste de vice-président, le huitième. Hélas, ledit poste est désormais entre les mains de la majorité, après le refus de Aïssata Tall Sall de remplacer Farba Ngom par une femme pour respecter la parité. La présidente du groupe Takku-Wallu crie au scandale et promet d’introduire une recours devant la justice.
Pour avoir refusé de changer Farba Ngom par une femme pour respecter la parité dans le bureau de l’Assemblée nationale, Takku-Wallu a perdu son poste de huitième vice-président. Sa présidente, Aïssata Tall Sall est furieuse contre El Malick Ndiaye. « Vous venez d'assister sous vos yeux à un spectacle désolant pour notre démocratie et notre République. On a pensé il y a juste deux ans, quand ces gens sont entrés à l'Assemblée nationale, quand ils se sont emparés des urnes, quand ils ont bloqué le vote, nous nous sommes dit c'est peut-être parce que c'est des postures et des positions d'opposants et vous avez vu sous vos yeux que les mêmes ont repris la même posture, ont repris la même défiance vis à vis de l'institution parlementaire », fulmine-t-elle à sa sortie de la salle.
Aissata Tall Sall dénonce ainsi l'attitude du président Malick Ndiaye qui vient d’être élu ; « que nous avons avec une élégance républicaine salué quand il est entré dans la salle de l'hémicycle, ce que eux n'avaient pas fait il y a deux ans. Et aujourd'hui qu’est-ce qui s'est passé sous vos yeux ? Le président Malick Ndiaye a décidé de s'accaparer des droits de la coalition Takku-Wallu Sénégal à avoir un poste de vice-président », dit-elle.
« Malick Ndiaye a décidé de s'accaparer des droits de la coalition Takku-Wallu Sénégal »
A l’en croire, ce poste, ils le tiennent de l'expression du suffrage universelle du peuple qui leur a donné ce droit. « Le président Malick Ndiaye ne peut pas intervenir dans les débats, nous reprendre ce poste et l'affecter a quelqu'un du groupe les patriotes », précise Me Aïssata Tall Sall.
L’ancien ministre de la Justice d’annoncer un recours. « Devant cet abus insoutenable, nous allons voir si le Sénégal est un État de droit. Nous allons organiser les recours s'il faut (…) Ils ont élu au poste de président de l'Assemblée nationale un homme, ils auraient dû automatiquement élire une dame comme 1er vice-président, ce qu'ils n'ont pas fait. Pourquoi ils veulent nous imposer ce qu’eux ont refusé et qu'ils avaient le devoir de respecter ? », martèle-t-elle.
Aissata Tall Sall dit prendre le peuple sénégalais à témoin. « Nous sommes des républicains, nous savons faire en démocratie avec des acteurs seulement s'ils sont majeurs et qu'ils arrêtent ce qu'ils ont déjà commencé, ce qui nous met dans la méfiance. Nous leurs demandons de corriger pendant qu'il est encore temps et de le faire dans le sens de préserver les intérêts supérieurs des Sénégalais », conclut-il.
Nd. Kh. D. F