Interpellé sur le montant des 500,9 milliards dégagé par l’Etat pour apurer la dette dans le secteur des BTP, de l'énergie, entre autres, le Directeur exécutif du Club des investisseurs sénégalais (Cis), Abdoulaye Ly, d’indiquer : «c'est bien, comme bouffée d’oxygène pour le secteur privé, mais c’est encore insuffisant. On attendait un peu plus, mais c’est bien qu’il en soit ainsi, compte tenu du volume des arriérés au sens de la réglementation de l’Uemoa. Il est mieux de payer une dette échue que de payer sous forme d’arriérés, parce que cela a un coût économique, financier et social pour le créancier privé», fait remarquer M. Ly. Le coût économique, explique le patron du CIS, c’est lorsqu’il y a des arriérées et que l’entreprise est quelquefois contrainte de procéder à des licenciements, parce qu’elle n’a plus les ressources pour faire de nouveaux investissements de croissance.
Respecter les engagements communautaires sur l’accumulation d’arriérés
Le coût financier, ajoute notre interlocuteur, c’est quand l’arriéré a des implications dans les relations entre l’entreprise créancière de l’Etat et sa banque. Une telle situation se traduit par des intérêts différés qui augmentent la charge de la dette de l’entreprise. Le coût social, martèle le Directeur exécutif du Cis, c'est le chômage subséquent aux contraintes financières de l’entreprise et ses conséquences pour la famille. De tous ces trois points de vue, dit-il, les arriérés de paiement sont coûteux pour la collectivité. Même s’il ne connaît pas le montant de la dette, il est d’avis que l’apurement de ces arriérés était nécessaire. Il préconise, à la suite du paiement, d’envisager un nouveau cadre de dialogue public-privé qui permettra en toute transparence de poser toutes les problématiques du secteur privé sur la table pour enfin respecter durablement les engagements communautaires du Sénégal qui interdisent l’accumulation d’arriérés de paiement.
M.C













