Au lendemain du vote de la loi prorogeant la présidentielle prévue le 25 février 2024 au 15 décembre de la même année, les parlementaires de la mouvance présidentielle étaient en séance d’explication devant le peuple.
Les parlementaires de la mouvance présidentielle ont fait face à la presse hier pour s’expliquer. Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, était entouré de Moussa Diakhaté, président de la Commission des lois, de Demba Diop Sy l’initiateur de l’amendement qui a prorogé la présidentielle au 15 décembre 2024. Ils étaient accompagnés par l’ensemble des députés de Benno Bokk Yakaar. En prenant la parole, Abdou Mbow a rappelé que «par communiqué interposé, les pouvoirs législatif et judiciaire ont créé les prémices d’une crise institutionnelle jamais vécue dans notre pays». Abdou Mbow ajoute pour préciser : $«la loi constitutionnelle à deux objets : d’abord modifier ou réviser la Constitution ou bien appeler une dérogation à l’application d’un article. C’est une proposition de neutraliser l’application de l’article 31 qui est faite. Ce même scénario a eu lieu en 1962 et en 2007 pour la prorogation du mandat des députés. Il nous est apparu que les conditions de l’organisation des élections libres et transparentes ne sont pas réunies, c’est pour cela que nous avons décidé d’accompagner cette initiative portant décalage de la présidentielle au 15 décembre 2024. Nous précisons que nous restons toujours dans l’année électorale».
Aussi, il salue la posture de ses collègues. «Les députés de Bby et Wallu se sont bien comportés lors du vote de la loi de par leur posture, leur discipline et leur sens de l’écoute. Les députés de Yewwi et de Taxawu ont écorné l’image de notre démocratie et de notre institution par le dénigrement, le refus de laisser les députés faire leur travail en toute conscience et en toute responsabilité, par des subterfuges qui ont duré dix tours d’horloge», déplore-t-il avant de justifier la présence des gendarmes dans la salle : «comme lors de l’installation des députés de l’actuelle législature, ils ont essayé d’empêcher physiquement le vote obligeant le président de l’Assemblée à recourir aux forces de l’ordre pour permettre la libre expression des parlementaires. Ce qu’ils ont fait, c’est indigne d’un député qui se dit du peuple», expliquer Abdou Mbow.
Baye Modou Sarr













