Lors du 15ᵉ congrès ordinaire du Saes, couplé à la célébration de ses 40 ans d’existence, le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr El Hadji Abdourahmane Diouf, a rendu hommage à l’engagement constant du syndicat. Il a toutefois insisté sur la nécessité de relever ensemble les défis d’une université «inclusive, innovante et résiliente».
L’auditorium de l’Ucad II a vibré, hier, au rythme des retrouvailles syndicales et des hommages. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) fêtait ses 40 ans, en marge de son 15ᵉ congrès ordinaire. Un rendez-vous hautement symbolique que le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr El Hadji Abdourahmane Diouf, a placé sous le signe de la reconnaissance et du partenariat.
Le ministre a tenu à «féliciter chaleureusement» le Saes pour «quarante années de militantisme au service d’une université plus juste, plus autonome et plus performante». Il a salué «un partenaire exigeant, parfois critique, mais toujours constructif», dont les prises de position ont, selon lui, «ont souvent permis de corriger ou d’améliorer des décisions» en matière d’enseignement supérieur.
Pour le ministre, cet engagement illustre «l’essence même d’un syndicalisme responsable et éclairé». Il a rappelé que, depuis 1985, le Saes a porté haut les valeurs de l’autonomie universitaire, de la liberté académique, de la qualité de l’enseignement et du respect du statut des enseignants-chercheurs, «toujours dans l’intérêt général et la promotion de la science».
Mais au-delà de l’hommage, Dr Diouf a dressé un constat, le système universitaire sénégalais doit affronter des défis majeurs «la massification des effectifs, l’exigence de qualité, la compétitivité internationale, la transformation numérique et l’adéquation formation-emploi», dit-il.
Face à ces enjeux, il a lancé un appel, «notre responsabilité collective est de bâtir une université inclusive, innovante et résiliente.» Le ministre a réaffirmé l’ouverture de son département au dialogue avec toutes les composantes de la communauté universitaire, plaçant le Saes au premier rang. Il a également énuméré les avancées récentes avec «le recrutement de 500 enseignants-chercheurs, revalorisation du statut, décret de reversement des pensions aux veuves, investissements dans les infrastructures et soutien renforcé à la recherche scientifique». Toutefois, a-t-il reconnu, «beaucoup reste à faire» pour améliorer les conditions de travail et de vie sur les campus, renforcer l’encadrement pédagogique et consolider la gouvernance universitaire. Le ministre a ainsi appelé à la pérennité du dialogue social. «C’est la seule voie capable d’assurer un développement apaisé et durable de notre système d’enseignement supérieur», conclut le ministre.
BMS













