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RENOUVELLEMENT SYNDICAL À LA CBAO : La banque se heurte au refus des travailleurs qui exigent la participation des syndicalistes licenciés



RENOUVELLEMENT SYNDICAL À LA CBAO : La banque se heurte au refus des travailleurs qui exigent la participation des syndicalistes licenciés

 
 
 
Des familles en détresse, des travailleurs dans l’angoisse, et une direction qui refuse le dialogue, le bras de fer continue entre la Cbao et les membres du Sutbef, bien décidés à obtenir justice avant tout renouvellement syndical.
 
 
 
 Voilà un an jour pour jour que le dossier des trois syndicalistes licenciés de la Cbao dort dans les tiroirs de la Cour suprême. Un an de silence institutionnel, un an de souffrance pour des familles brisées, un an d’angoisse pour des travailleurs dont le seul tort a été de réclamer de meilleures conditions de traitement.
Ces trois délégués syndicaux, membres du Syndicat unique des travailleurs de la banque et des établissements financiers (Sutbef), ont été licenciés dans des conditions que leurs camarades qualifient «d’abusives, arbitraires et inhumaines». Et depuis, plus rien ne bouge. Ni du côté de la justice, ni du côté de la direction de la Cbao.
 
 
 
Une justice au ralenti, des vies suspendues
 
 
 
La Cour suprême est saisie du dossier depuis août 2024. Pourtant, aucune décision n’a encore été rendue, plongeant les travailleurs licenciés et leurs familles dans une précarité insoutenable. «Ce n’est pas seulement une question de droit, c’est une question humaine», rappelle Raoul Kaly, membre actif du Sutbef (syndicat unique des travailleurs des banques et établissements financiers). «Ces camarades ont été licenciés pour avoir osé parler. Ils ont défendu les droits de tous, et aujourd’hui, ils sont abandonnés. Cela fait un an qu’ils vivent sans salaire, sans couverture sociale, et avec la douleur de voir leurs enfants privés d’école ou de soins.»
 
 
Pas de délégués sans justice, le blocage assumé du Sutbef
 
 
 
Alors que la direction de la Cbao souhaite organiser une nouvelle élection des délégués du personnel, le Sutbef campe sur une position de principe, «pas de renouvellement sans réintégration des camarades radiés». La liste déposée par le syndicat pour ces élections a été refusée par la direction au motif que les trois délégués licenciés y figurent.
Le syndicat ne compte pas se plier à cette injonction. Des recours ont été introduits auprès des autorités compétentes pour arbitrer cette situation qu’ils jugent injuste et antisyndicale. Pour le Sutbef, «céder serait trahir la cause syndicale et légitimer une forme de répression silencieuse. C’est une question de solidarité et de dignité. Nous n’accepterons jamais d’organiser une assemblée générale pour renouveler les délégués tant que nos camarades ne seront pas blanchis et réintégrés. C’est non négociable», insiste Raoul Kaly.
 
 
Derrière les murs de la banque, la détresse sociale
 
 
 
Depuis leur licenciement, les anciens délégués vivent un quotidien de plus en plus dur. Plusieurs ont été expulsés de leur logement, d’autres endettés jusqu’au cou pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ce sont des hommes et des femmes qui, hier encore, servaient loyalement l’institution bancaire, et qui aujourd’hui peinent à se nourrir. Ce silence judiciaire, combiné à l’inflexibilité de la direction, donne le sentiment d’un véritable acharnement contre les syndicalistes. Et cela inquiète.
 
 
Une affaire syndicale devenue affaire nationale
 
 
 
Le dossier prend désormais une dimension politique et sociale, et bien au-delà de la Cbao. Car il pose une question simple, mais fondamentale. Peut-on encore défendre les droits des travailleurs sans risquer sa place, sa sécurité, sa famille ?
Pour Raoul Kaly et ses camarades, la réponse est claire : le combat continue. «Nous irons jusqu’au bout, jusqu’à ce que la lumière soit faite, jusqu’à ce que la justice tranche, jusqu’à ce que nos camarades retrouvent leur poste. C’est notre devoir moral, notre devoir syndical.»
 
 
Une demande simple, que la justice fasse son travail
 
 
 
Le Sutbef ne réclame ni faveur, ni privilège. «Seulement que la justice se prononce, et que les droits élémentaires des travailleurs soient respectés. Un an d’attente, c’est un an de trop. La balle est dans le camp des autorités judiciaires. Et le silence, désormais, ne peut plus être une réponse», conclut notre interlocuteur.
 
Baye Modou SARR
 
 
LES ECHOS


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