C’est hier que les assises de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar se sont ouvertes. Les acteurs de ce temple du savoir sont en train d’étudier les problèmes et difficultés des deux campus, social et pédagogique, pour permettre aux apprenants d’étudier dans la quiétude et dans la tranquillité.
Le «ndëp» général de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est ouvert ce jeudi. Les acteurs universitaires sont en train de s’épancher sur les problèmes que rencontre ce temple du savoir. Une occasion saisie pour mettre sur la table toutes les difficultés rencontrées depuis l'événement malheureux du mois de juin qui a eu de lourdes conséquences sociales avec le saccage de bus et autres, l’incendie de plusieurs bâtiments et surtout d’archives de l’université. Un décor indescriptible qui a fait le tour du monde et écorné l’image de l’Université Cheikh Anta Diop. C’est ainsi qu’avant le démarrage des cours universitaires, les autorités ont ouvert les assises de l’Ucad pour trouver les stratégies qui leur permettront de panser les plaies béantes. «La nécessité d’une plus grande implication dans la formation s’impose. L’Ucad ne peut pas rester à la marge des évolutions pédagogiques que le monde connaît. Nous sommes une grande université reconnue partout à travers le monde, nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. Nous devons faire comme toutes les grandes universités, entrer de plain-pied dans la modernité ; réfléchir sur les questions de la sécurité», annonce le recteur Ahmadou Aly Kane.
Cependant, les autorités universitaires sont indisposées par ce qui se passe au sein de l’université, avec l’anarchie qui s’est imposée. Un constat dénoncé par le recteur à l’ouverture des assises. «Ce qui se passe à l’Ucad dans plusieurs domaines surtout sociaux dépasse simplement l’entendement. Une fois, le ‘’New York Times’’ a fait un reportage sur le campus social de l’Ucad. Je crois que tous les acteurs et diplômés de l’Ucad ont été embarrassés par ce qu’ils ont révélé à la face du monde. C’est quelque chose qui nous fait honte. On ne peut pas avoir une institution où les étudiants sont à dix dans les chambres. Ce n’est pas possible. Il faut qu’on réfléchisse à tout cela, les conditions de sécurité, les résidents de l’Ucad qui ne sont pas des étudiants, les trafics de toutes sortes qui se font au niveau du Coud et qui sont un champ fertile. C’est ce qui nous est arrivé au mois de juin», fait savoir le recteur de l’Ucad.
Baye Modou SARR










