L’affaire Sweet Beauté est décidément un dossier particulier. Depuis presque deux ans que les Sénégalais parlent de cette affaire avec son lot de révélations et de rebondissements. Hier, c’était au tour du groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi de prendre position dans cette affaire. Se joignant aux membres de la conférence des leaders de leur coalition, les parlementaires de Yewwi Askan Wi ont apporté leur soutien à Ousmane Sonko dans cette affaire Sweet Beauté. Lors de leur conférence de presse, Birame Soulèye Diop, Ahmed Aïdara et les autres députés de Yaw ont déclaré être prêts au combat aux côtés du leader de Pastef. Ils promettent de résister comme le leader du Pastef. «Nous sommes prêts avec Ousmane Sonko pour faire face à cette dictature rampante perpétrée par Macky Sall», ont-ils déclaré.
L’affaire Sweet Beauté est passée à une vitesse supérieure avec l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction, Omar Maham Diallo. En effet, clôturant l’instruction, le Doyen des juges a pris la décision de renvoyer Ousmane Sonko et Adji Sarr devant une juridiction de jugement, les chambres criminelles notamment. Depuis lors, au sein de l’opposition sénégalaise, s’enchainent les messages et autres déclarations de solidarité à l’endroit du président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).
En conférence de presse hier vendredi, les députés de la coalition Yewwi Askan Wi ont annoncé qu’ils comptent apporter un soutien radical à Ousmane Sonko. Mais, face au refus du leader de Pastef d’aller en procès, la coalition Yewwi Askan Wi hausse le ton et compte barrer la route au régime de Macky Sall. Birame Soulèye Diop, Ahmed Aïdara et tous les autres députés de Yewwi optent pour la résistance comme le leader du Pastef. «Nous sommes prêts avec Ousmane Sonko pour faire face à cette dictature rampante perpétrée par Macky Sall. Nous appelons tous les Sénégalais épris de justice de rejoindre le mouvement pour la démocratie et faire face au régime», laisse entendre Ahmed Aïdara. Ce dernier est suivi par son collègue Birame Soulèye Diop, qui abonde dans le même sens en disant que «la volonté de Yewwi ne sera jamais abrogée. Ousmane Sonko ne sera pas plus loyal que nous», estime le président du groupe parlementaire de Yewwi.
«Ousmane Sonko ne sera pas plus loyal que nous»
Estimant que le président de Pastef-Les Patriotes est «victime d’un complot d’État, d’un acharnement judiciaire et d’une instrumentalisation de la procédure pénale pour l’écarter de la liste des candidats de l’élection présidentielle de 2024», ces parlementaires membres de l’opposition sénégalaise condamnent avec la dernière énergie l’ordonnance de renvoi décidée par le juge d’instruction.«Malheureusement, les comploteurs refusent d’admettre l’échec de leur funeste plan visant à aménager un boulevard pour le 3e mandat illégal et illégitime de Macky Sall en 2024. Cette folle ambition du 3e mandat et son corollaire qui est la liquidation politique des candidats sérieux de l’opposition, font peser de lourds dangers sur la stabilité du Sénégal. Le président Ousmane Sonko subit depuis trop longtemps des actes de persécution judiciaire et administrative qui sont certainement pilotés depuis le palais présidentiel», a déclaré la porte-parole du jour.
Droit irrévocable et inaliénable de résister
Poursuivant à tirer à boulets rouges sur le régime du Président Macky Sall, les députés de Yewwi Askan Wi rappellent les cas Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall. «La folle machination judicaire qui a privé Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall de leur droit d’éligibilité s’est emballée à nouveau pour broyer de l’opposant et faire d’Ousmane Sonko sa prochaine victime sacrificielle sur l’autel de la nouvelle religion d’État : le présidentialisme illimité de Macky Sall au mépris de la constitution, du droit à un procès équitable et des libertés fondamentales des citoyens. Devant l’arbitraire et l’oppression exercés par le régime de Macky Sall, chaque Sénégalais est légitimement fondé à exercer son droit irrévocable et inaliénable de résister, à l’instar du président Ousmane Sonko. C’est pourquoi le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi résistera par tous les moyens à la volonté dictatoriale de Macky Sall et de ses larbins», fustigent Birame SoulèyeDiop et Cie.
Avant de lancer un appel «à tous les Sénégalais à barrer résolument et avec détermination la route au despote Macky Sall qui veut transformer notre chère démocratie en une république bananière ou les désirs du chef doivent primer sur la légalité républicaine». «Nous lançons un appel aux magistrats et aux forces de défense et de sécurité à rester fidèles à la république et à leur serment de la servir loyalement, et non aux caprices éphémères d’un apprenti dictateur frappé d’amnésie et de la frénésie du pouvoir éphémère», préviennent-ils.
Sidy Djimby NDAO
BIRAME SOULEYE DIOP BROCARDE MIMI TOURÉ EN LA SOUTENANT
«Je n’ai aucune considération pour elle. Elle a passé son temps à insulter Ousmane Sonko»
Lors de cette conférence de presse des parlementaires du groupe Yewwi Askan Wi, une déclaration a surtout retenu l’attention. Il s’agit de celle du président du groupe parlementaire et non moins vice-président de Pastef-Les Patriotes. Birame Soulèye Diop. Il a, en effet, déclaré n’avoir aucune considération pour Aminata Touré. «Elle a passé son temps à insulter Ousmane Sonko», explique-t-il. Toutefois, il a tenu à apporter son soutien à l’ancien Premier ministre du Sénégal.
Le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi est insensible à la déchéance de Aminata Touré. Mais les raisons n’ont pas tardé à être connues. Elles sont généralement liées au comportement de l’ancien parlementaire face au leader de Pastef. «Je n’ai aucune considération pour Mimi Touré. Qu’est-ce qu’elle n’a pas dit sur Ousmane Sonko? Elle a passé son temps à l’insulter. Ce n’est pas mon amie», dira le président du groupe parlementaire de l’opposition.
Le maire de Thiès-Nord renie toute relation amicale avec l’ancien président du Conseil économique social et environnemental. Toutefois, le fait qu’elle soit déchue de son poste de député peut bien être rangé dans les observations sur les pratiques anti-démocratiques de Macky Sall. «Les dispositions pour déchoir Aminata Touré ne sont fondées sur absolument rien du tout», constate Birame Soulèye Diop, regrettant ce qui est en train d’être fait dans cette Assemblée nationale où, estime-t-il, le président ne convoque les députés en réunion que pour se débarrasser d’un député qui leur tient tête.
SDN
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