La section Sames de Roi Baudouin de Guédiawaye rue dans les brancards contre le Directeur général de l’hôpital. Cheikh Mbaye Seck est accusé de gestion opaque et solitaire. C’est ainsi qu’une grève est annoncée les jours à venir.
Rififi à l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye. C’est Dr Ibrahima Sitor Sall, chirurgien et médecin-légiste, SG du Sames section Roi Baudouin de Guédiawaye qui a porté la parole de ses camarades. Face à la presse hier, le médecin accuse le directeur de gestion opaque, solitaire et nébuleuse. «Il est à signaler qu’il y a une gestion nébuleuse de cet hôpital. Nous n’avons aucune information sur la gestion hospitalière, aucune information sur l’exécution ou non du budget de l’année 2022. L’exécution ainsi que le contenu du budget de l’année 2023 reste une équation inconnue pour tous les membres de la Cme. En ce qui concerne les marchés publics, que ça soit de travaux, de fournitures ou de partenariats, ils sont d’une opacité inouïe. Nous n’avons aucune information sur ceux-ci du fait qu’il n’y a pas de réunion de coordination, d’information, de discussion entre la direction et la Commission médicale d’établissement (Cme). Durant la durée d’attente de notre préavis de grève fait le 19 septembre, aucune réaction de la direction n’a été envisagée en dehors de notre incident du 21 septembre 2023. A cela s’ajoute un défaut d’hygiène et d’entretien des locaux. Pire, l’accueil et le séjour des malades en hospitalisation sont catastrophiques», liste-t-il les maux de la gestion de Cheikh Mbaye Seck.
Et pis encore, le syndicaliste révèle qu’ils n’ont aucune information sur la gestion du budget de 2022 encore moins l’exécution du budget de 2023. «Aucune information sur le budget alloué aux différents services ; on note une implication quasi-inexistante des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes au sein de l’hôpital, il n’y a pas d’avis demandé de la part de la direction et les matériels reçus ne sont pas conformes aux spécificités de chaque spécialiste. Il est à signaler l’intrusion du directeur dans le fonctionnement des services sans respecter les normes administratives», regrette Sitor Sall.
Face à ces constats mis à nu, il note que la direction ne leur lâche pas les bottes. Ils sont persécutés et intimidés à longueur de journée. «Outre ces remarques, nous notons une absence de convivialité de la direction envers les médecins, les pharmaciens et les chirurgiens-dentistes. En effet, les injures, les menaces, les intimidations, les violences verbales sont monnaie courante de la part du directeur et cela n’augure en rien la quiétude de cet hôpital», regrette-t-il. Le syndicaliste met ainsi en alerte les autorités d’une probable tension latente dans cette structure hospitalière où le courant ne passe plus et les soins risquent de connaître des perturbations car, prévient-il, «nous informons la population de Guédiawaye et les autorités de notre décision d’aller en mouvement devant l’inaction de la direction face aux revendications syndicales».
Baye Modou SARR