C’est hier qu’ils ont fait face à la presse. L’intersyndicale des médecins de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor réclame l’augmentation de la subvention, de la capacité d’accueil et des conditions optimales de travail.
Les médecins de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor n’en peuvent plus. En conférence de presse hier, l’intersyndicale de l'hôpital de la Paix de Ziguinchor (Sames, Sutsas et Syntras) a éventré la structure hospitalière pour mettre sur la place publique les maux dont souffre cette structure hospitalière. Le mal c’est l’étroitesse de la capacité d’accueil et de la subvention jugée dérisoire. C’est le Dr Marc Anibo Manga qui a porté la parole de ses collègues. «L'hôpital de la Paix de Ziguinchor, érigé en niveau 2, reçoit la plus faible subvention d'exploitation parmi toutes les structures du même niveau. L’hôpital est endetté. Depuis son inauguration en 2015 par le chef de l'État, il n’y a que 126 lits. Le service d'hospitalisation de chirurgie dispose de 15 lits pour autant de spécialités (chirurgie viscérale, urologie, orthopédie, ORL, ophtalmologie, la neurochirurgie, entre autres), 22 lits pour le service d'hospitalisation de médecine, pour les spécialistes en maladies infectieuses, cardiologie, néphrologie, dermatologie, neurologie, pneumologie et gastro-entérologie et endocrinologie. La structure sanitaire dispose d’une superficie de 400.000 m2, une réserve qui peut servir à la construction d’autres bâtiments. L’établissement compte 35 médecins, parmi ces derniers figurent 23 universitaires, 10 professeurs agrégés, 5 maîtres assistants et 152 personnels paramédicaux», fait savoir le médecin.
Ainsi, alertant l’autorité, il fait savoir : «face à cette faiblesse du niveau d'accueil et de la subvention d'exploitation, les difficultés sont perceptibles partout. Elles impactent négativement sur la qualité de la prise en charge des populations», regrette Dr Manga.
Baye Modou SARR