
Encore une fois, la requête aux fins de mise en liberté provisoire de Lat Diop est rejetée. L’ordonnance de refus, rendue le 11 juillet dernier, a été notifiée aux avocats hier. Dans sa requête déposée il y a quelques semaines, l’ancien Directeur général de la Lonase s’était surtout appuyé sur l’un des éléments importants, selon le code de procédure pénale, pour obtenir une liberté provisoire, c’est-à-dire les contestations sérieuses. Manifestement, cela n’a pas convaincu le juge d’instruction.
Entre le juge d’instruction du Pool judiciaire financier et Lat Diop, c’est toujours le même refrain. Lorsqu’une demande de mise en liberté provisoire est déposée par l’ancien Directeur général de la Lonase, le magistrat instructeur entonne une ordonnance de rejet. La dernière requête en date, déposée le 25 juin dernier, n’a pas fait exception. Le juge, qui a répliqué dans son ordonnance du 11 juillet dernier, a refusé le ticket de sortie au requérant, le maintenant ainsi en prison. Les avocats devront se déterminer pour voir s’il faut revenir pour une nouvelle requête ou s’il faut saisir la Chambre d’accusation financière d’un recours. Cette deuxième option est peut-être la plus probable.
Dans cette énième requête déposée sur la table du juge d’instruction, Lat Diop s’était focalisé sur les contestations sérieuses. En fait, le code procédure pénale, tel que l’a rappelé la Cour suprême dans son dernier arrêt, concernant le pourvoi de Lat Diop, a précisé qu’il est nécessaire de remplir une des conditions pour obtenir la liberté provisoire. Il s’agit de cautionner ou bien de rembourser intégralement le montant concerné ou alors qu’un médecin après examen conclut que la santé de l’inculpé n’est pas conforme à la vie dans le milieu carcéral.
L’ancien Directeur général de la Lonase s’est ainsi appuyé sur les contestations sérieuses, en tentant de démonter point par point l’accusation, sur chaque infraction visée. En plus de ces contestations sérieuses, l’ancien ministre des Sports a invoqué les garanties de représentation en justice, l’absence de risque de perte de preuves ou indices matériels ainsi que l’absence de risque de pression sur d’éventuels témoins. Ce, entre autres arguments développés. Lat Diop avait ainsi sollicité la liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire ou une assignation à résidence avec bracelet électronique, avant de promettre de se présenter devant le juge chaque fois qu’il sera convoqué. Peine perdue, ces arguments n’ont pas eu l’effet escompté.
Alassane DRAME