C’est le mouvement «Xeexal Sénégal» qui a décidé de porter plainte contre Ousmane Sonko et Tahibou Ndiaye, ancien directeur du Cadastre. La plainte a été déposée depuis le 13 février dernier. L’annonce a été faite hier jeudi 2 mars 2023 à l’occasion d’une conférence de presse par le coordonnateur du mouvement et grand pourfendeur du leader de Pastef, l’ancien commissaire Cheikhna Keïta.
Entre Ousmane Sonko et ses pourfendeurs, l’on n’a pas fini de se chercher de vilaines choses à révéler. En conférence de presse hier, l’ancien commissaire Cheikh Saadbou Keïta dit avoir porté plainte contre Ousmane Sonko et Tahibou Ndiaye. Face à la presse, il déclare : «un message vocal comportant des accusations gravissimes, d'un membre de la famille de Paul Vincent Dupont à l'encontre des sieurs Sonko et Ndiaye, relatif à un foncier immatriculé TF 5610/DG situé au rond-point de Ngor, est en sa possession. Partout où cette République sera agressée ou en passe de l'être, nous nous érigerons en bouclier face à ses agresseurs, quel qu'en soit le prix», promet l’ancien Directeur de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis).
Profitant de l’occasion, le commissaire et les membres de son mouvement ont lancé un appel pour l’apaisement de la tension sociopolitique. «Nous alertons l'opinion nationale et les dirigeants qui se confrontent de la nécessité de mesurer consciencieusement le danger qui risque d'installer une fracture sociale très profonde avec des lendemains incertains. Les dérives constatées peuvent produire une situation d'instabilité politique ; ce qui aura comme corollaire un contexte difficilement contrôlable», prévient le coordonnateur du mouvement, qui note : «la situation sociopolitique du pays est inquiétante, par conséquent, nous appelons à l'apaisement des esprits, mais particulièrement chez ceux qui prennent sciemment des positions belliqueuses pour davantage tirer profit d'un futur probable chaos qui pourrait emporter notre nation tout entière».
Dans le même sillage, il a vivement condamné les évènements de la manifestation de Mbacké. «Nous avons été choqués par les images de saccage des villes de Touba et de Mbacké. Jamais, dans l'histoire de notre pays, la ville sainte n'a connu un tel désastre. Il n'est plus concevable, sous prétexte d'une compétition politico-électorale, de vouloir saper les fondamentaux de notre République, d'attaquer frontalement l'institution judiciaire, les officiers supérieurs de notre armée, les hauts fonctionnaires de l'État... Pire, d'appeler à attaquer et désacraliser le corpus des régulateurs sociaux de notre pays que sont les guides religieux. A l’issue de ces événements, des familles se sont brisées, parce qu'elles ont tout perdu. C’est de la faute délibérée de voyous qui ont répondu à un mot d'ordre de boutiquiers politiques pour braver un interdit de l'autorité administrative. Nous dénonçons ici ces attitudes avec toute la rigueur et véhémence qui sied», conclut-il.
Baye Modou SARR