Nous informions fin aout dernier que le géant de l’armement chinois Norinco, qui venait de s’implanter au Sénégal avait, sans tarder, décroché un marché de plus de 27 milliards francs Cfa. Le contrat liant la gendarmerie sénégalaise au chinois Norinco vise l’acquisition de drones à hélices Golden Eagle CR500. Mais en attendant que ces drones, qui devraient être utilisés dans le cadre de missions de reconnaissance et éventuellement d'attaque, car ils peuvent aussi embarquer de l'armement, soient livrés aux autorités sénégalaise, Norinco a fourni à la gendarmerie sénégalaise un lot de véhicules blindés d'assaut à roues Norinco VN22B de fabrication chinoise. Le nombre des blindés qui ont été livrés à la gendarmerie sénégalaise n’a pas été divulgué. Ces véhicules de combat les plus récents sont équipés d'un formidable canon de 105 mm et sont compatibles avec toutes les munitions standard de l'Otan de 105 mm.
Le Sénégal a reçu les derniers véhicules d'assaut fabriqués par le géant de l’armement chinois Norinco. Avec ce lot de véhicules blindés, la Gendarmerie nationale du Sénégal renforce significativement son arsenal de défense. Et si le nombre de véhicules blindés d'assaut à roues Norinco VN22B n’est pas divulgué, on sait toutefois que ces véhicules de combat les plus récents sont équipés d'un formidable canon de 105 mm et sont compatibles avec toutes les munitions standard de l'Otan.
Selon l’entreprise chinoise, la mission principale du VN22B est de fournir un soutien de puissance de feu crucial aux unités de combat. Ces véhicules blindés polyvalents sont chargés de missions de reconnaissance tactique, de défense territoriale, d'escorte de convoi et de patrouille routière, ce qui en fait un élément essentiel de la stratégie de défense du Sénégal. «Le châssis du VN22B est conçu en mettant l'accent sur la protection, avec un blindage supplémentaire intégré pour améliorer sa capacité de survie sur le champ de bataille. Il est doté d'une transmission automatique entièrement à commande électronique, d'une suspension de carrosserie entièrement pneumatique, d'un hayon de protection hydraulique en forme de V et d'un siège suspendu», explique-t-on à propos du VN22B qui, dit-on, «se distingue par son hayon hydraulique au design irrégulier en forme de V, considéré comme l’un des plus avancés aujourd’hui».
L'une des caractéristiques les plus remarquables du véhicule est son système de suspension semi-active, permettant à l'opérateur d'effectuer les réglages de suspension directement depuis le cockpit. Cette conception, note encore le constructeur chinois, confère au VN22B la capacité d'effectuer des mouvements à grande vitesse sur un terrain plat tout en conservant des performances hors route exceptionnelles, garantissant ainsi une adaptabilité dans une variété de situations difficiles.
Le géant chinois Norinco continue alors de se frotter les mains avec les juteux marchés sénégalais. Fin août dernier, l’entreprise chinoise a signé un contrat de plus 27 milliards francs Cfa avec la gendarmerie sénégalaise pour l’acquisition de drones à hélices Golden Eagle CR500. Selon les informations, les négociations se sont faites entre Norinco et la gendarmerie sénégalaise, commandée par le général Moussa Fall. Ces drones devraient être utilisés dans le cadre de missions de reconnaissance et éventuellement d'attaque, car ils peuvent aussi embarquer de l'armement. Mais alors que les négociations se sont accélérées entre Norinco et la gendarmerie sénégalaise, l’on apprend que la Chine étend son engagement militaire et sécuritaire en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Sénégal à travers le groupe Norinco qui bénéficie d'une implantation de plus en plus solide au Sénégal.
conquête du marché sénégalais : un objectif prioritaire
L’entreprise chinoise, apprend-on, fait de la conquête du marché sénégalais un objectif prioritaire. En effet, selon un nouveau rapport du groupe « Military Africa », le conglomérat de défense public chinois Norinco a ouvert un bureau de vente à Dakar, au Sénégal, défiant ainsi les fournisseurs d’armes français et russes. Les analystes ont déclaré que China North Industries Corporation, ou Norinco, utiliserait ce nouveau bureau pour l'aider à étendre ses opérations d'approvisionnement militaire dans la région, où la Chine a de vastes intérêts économiques, notamment dans des pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Guinée, qui ont récemment été frappé par des coups d'État militaires.
Selon la publication de défense Military Africa, Norinco vise également à s’implanter au Mali et en Côte d’Ivoire – des pays où l’entrepreneur militaire chinois est déjà présent sur le marché grâce à la vente d’armes. Il prévoit également de créer des centres de maintenance, de réparation et de révision des véhicules et équipements militaires dans ces pays d'Afrique de l'Ouest. Norinco possède déjà des bureaux régionaux au Nigeria, en Angola et en Afrique du Sud. Au début de cette année, Norinco a fourni au Sénégal des véhicules blindés de combat d'infanterie VN2 et d'autres véhicules de reconnaissance, selon Military Africa. La société chinoise serait également en pourparlers avec le gouvernement sénégalais pour fournir des armes légères et des munitions au ministère de l'Environnement du pays, rapporte la publication.
Les fabricants d'armes chinois, dont Norinco, veulent augmenter leur part de marché à un moment où la guerre en Ukraine a considérablement réduit la capacité de Moscou à approvisionner les pays africains, selon les observateurs. La France a également perdu de son influence depuis que la junte militaire du Mali et du Burkina Faso a repoussé les forces françaises et que les mercenaires du groupe Wagner, liés à la Russie, sont intervenus pour combler le vide. Paul Nantulya, spécialiste de la Chine au Centre d'études stratégiques pour l'Afrique à Washington, a déclaré qu'au début, la Chine était réticente à être considérée comme un défi à l'influence militaire française en Afrique de l'Ouest, en particulier dans les anciennes colonies françaises.
Les relations chinoises étaient compliquées par les barrières linguistiques. Cependant, ces obstacles ont été lentement surmontés et Norinco en particulier a été à l'avant-garde des efforts de la Chine pour construire et étendre ses liens militaires et sécuritaires, a déclaré Nantulya. « La décision d'établir un bureau de vente à Dakar vise essentiellement à capitaliser et à développer cette activité, en particulier à la lumière des lourdes sanctions imposées aux entreprises de défense russes et du sentiment anti-français croissant dans la région qui pourrait compliquer le rôle de la France, en tant que partenaire militaire prééminent de bon nombre de ces pays », a déclaré Nantulya.
Il a soutenu qu'il y avait une militarisation croissante dans certains aspects de l'engagement sino-africain ainsi qu'une volonté croissante des entreprises de défense chinoises de défier plus audacieusement leurs homologues occidentaux en matière d'affaires, d'influence, de partenariats renforcés et de positionner la Chine comme un partenaire de choix.
Il a déclaré que la société chinoise fournissait à l'Afrique de l'Ouest divers produits militaires tels que des cuirassés, des patrouilleurs offshores, des systèmes portables de défense aérienne, des hélicoptères, des véhicules aériens sans pilote (UAV), des véhicules blindés, des chars de combat, des avions de combat (avions à réaction et formateurs), les gros avions d'artillerie et de transport.
Sidy Djimby NDAO
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