
Mieux vaut prévenir que guérir et gouverner, c’est prévoir. Pour dire que l’alerte que le Ciel nous a lancée, la nuit de samedi à dimanche, dans la ville sainte de Touba, doit être prise bien au sérieux. Sans jouer aux oiseaux de mauvais augure, disons que l’hivernage de cette année, comme prévu par la météo, pourrait nous valoir des pluies diluviennes. Et les prémices nous viennent de nos voisins, en Côte d’Ivoire, au Mali et plus récemment en Guinée, où des pertes en vies humaines ont été signalées. Alors que faire ? Les infrastructures d’évacuation et de rétention sont construites ou en voie de l’être. Mais il faut aussi parer au plus pressé et faire ce que l’on n’a jamais encore fait. Déplacer les populations avant que leurs maisons et leurs biens ne soient engloutis par les eaux. Les riverains des fleuves dont les cotes d’alerte sont surveillées quotidiennement doivent être sensibilisées dès maintenant et s’apprêter à déménager dès que l’autorité leur fera signe. Et dans ce cadre, l’Etat doit prépositionner les moyens logistiques de l’armée sur tous les sites qui avaient été fortement inondés, soit par les pluies, soit par les débordements des cours d’eau. Il faut éviter le sauve-qui-peut.
Waa Ji