Le conseil de discipline interne du lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye a statué, hier, sur le différend opposant le professeur de Sciences de la vie et de la terre (Svt) à Coumba Dione, élève en classe de Terminale S2 dans l’établissement scolaire. Ainsi, les responsables de l’école ont décidé de renvoyer la lycéenne «de manière provisoire».
La sentence est tombée au lycée d’excellence Seydina Limamoulaye de Guédiawaye. Et tel un couperet, la décision de renvoi de l’élève Coumba Dione a été actée, hier, au sortir du conseil de discipline interne des responsables de l’établissement scolaire. Qui ont toutefois opté pour un «renvoi provisoire» de la lycéenne en classe de Terminale S2.
A l’origine : une affaire de… téléphone en classe
Joint par téléphone, hier, le proviseur du lycée a confirmé la mesure disciplinaire contre l’élève et déroulé le film du différend opposant celle-ci à son professeur de Sciences de la vie et de la terre (Svt). «Une des copines de Coumba Dione manipulait son téléphone portable en plein cours de Svt. Ainsi, le professeur surprend la demoiselle avec le téléphone et la renvoie de son cours», a laissé entendre le proviseur. Et d’enchaîner : «c’est alors que Coumba s’en est mêlée. Et a fusillé du regard l’enseignant (xeelu). Ce dernier s’est offusqué de l’attitude de la fille et l’a sommée à son tour de sortir de la salle de classe. Coumba a refusé. Mais, face à l’insistance du professeur, elle a fini par sortir», confie le proviseur.
Coumba, expulsée aussi, revient avec sa mère et son frère, l’enseignant s’emporte
Quelques instants plus tard, Coumba Dione, accompagnée de sa mère et de son frère, revient à l’école et se pointe devant la salle de cours. La dame déclare être la maman de la fille et interpelle l’enseignant sur les raisons de son renvoi. Mais, celui-ci s’emporte. «Il (le prof) lui a dit ceci : ‘’que vous soyez sa mère ou non, je m’en fiche’’», affirme le proviseur.
La mère et le frère de Coumba injurient de mère le prof et le menacent de mort
Une vive dispute éclate alors entre les deux parties. Le frangin de la demoiselle pique une colère noire et débite des énormités à l’encontre du professeur. «Ils (le garçon et sa mère) ont injurié de mère l’enseignant. Le garçon a menacé de lui faire la peau s’il sortait du lycée», confie le proviseur.
L’inspection d’académie et le ministère de tutelle invités à trancher sur le renvoi provisoire
Atteint dans son amour propre, le professeur de Svt dépose une lettre plainte à la police locale contre la famille de la fille pour agression verbale et menaces de mort. Ses collègues enseignants se liguent comme un seul homme et se solidarisent avec lui «On a décidé du renvoi provisoire de l’élève, au cours d’un conseil de discipline interne, aux fins de marquer notre solidarité avec notre collègue de Svt. Notre renvoi ne peut dépasser huit jours. On a remis le dossier à l’inspection d’académie (Ia) de Guédiawaye, qui devra statuer, à son tour. Ils vont décider du renvoi définitif ou non de la lycéenne en question. Ainsi, ils soumettent leur décision à l’appréciation du ministère de l’Education nationale, qui va entériner ou non leur mesure de renvoi définitif», déclare notre interlocuteur.
Toutefois, le proviseur affirme qu’un arrangement à l’amiable n’est pas à écarter. Car, il se peut que l’enseignant en question revienne «à de meilleurs sentiments» en retirant sa lettre plainte puis accepter les excuses présentées par la famille de la fille.
Vieux Père NDIAYE
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