
Recherché par les limiers et les pandores pour injures contre l’ancien président de la République, Assane Guèye dit Azoura Fall obtient le soutien du Directeur général du Port autonome de Dakar. Dans une conférence de présentation de l’initiative de la Grande offensive des alliés pour le triomphe du projet (Goat) tenue samedi dans un hôtel de la ville, Waly Diouf Bodiang convoque l’état psychiatrique de l’influenceur pour justifier sa maladie mentale. Il invite la justice à s’orienter sur les voleurs à col blanc et les auteurs des crimes de sang des évènements de mars 2021 à mars 2024.
Police et gendarmerie sont aux trousses de Assane Guèye plus connu sous le sobriquet de Azoura Fall, qui aurait échappé à une embuscade de la gendarmerie à Paoskoto, dans la région de Kaolack. Considéré comme faucon du régime actuel, le Directeur général du Port autonome de a essayé de prendre sa défense. Montrant son désaccord avec la traque de Azoura, Waly Diouf Bodiang laisse entendre : «Azoura est une victime parfaite des bavures policières du régime de Macky Sall. Je le connais très bien, il est tout le temps chez moi. C’est en prison que j’ai constaté qu’il n’était plus le même. Il y a été incarcéré dans des conditions particulières qui ont profondément affecté son état moral. Aujourd’hui, Azoura n’est plus dans un état normal. Sinon, jamais il n’aurait insulté quelqu’un de notre propre camp. Il a besoin d’aide psychologique, pas d’une traque judiciaire dénuée de sens. L'état psychiatrique d’Azoura a changé après sa sortie de prison. Et la justice prévoit cela. Elle prévoit ceux qui sont passibles d’une sanction pénale et ceux qui ne sont pas passibles d’une sanction pénale. Certains ont une irresponsabilité pénale du fait de l’alteration momentatée ou permanente de leur faculté mentale et Azoura est dans ce cas», a-t-il martelé à l’occasion de la Présentation de l’initiative de la Grande offensive des alliés pour le triomphe du projet (Goat) tenue samedi dans un hôtel de la ville.
Selon Bodiang, ce dernier n’a besoin que d’un accompagnement psychologique et non retourner en prison. Le Dg du Port invite, à la place, la justice à traquer les voleurs à col blanc au lieu d’être à la poursuite de Azoura Fall. «On ne peut pas comparer Azoura, victime d’une répression policière, aux autres. Au lieu d'aller cueillir Azoura, mais ceux qui avaient tué les 80 personnes sont toujours dans ce pays. L'Apr est là, ses nervis sont là. Tous les jours, vous croisez les assassins, et ils n'ont même pas été arrêtés», dénonce avec fermeté Waly Bodiang. Actuellement, dit-i, il y a au moins 80 perspnnes qui traînent dans la rue et qu’il faut prendre.
Sur les poursuites à intenter contre les dignitaires de l’ancien régime, Wally Diouf Bodiang ndique que ce n’est que le début. Pour lui, il va falloir aller sur les questions purement de crimes de sang. Avec environ 80 morts, des milliers de personnes arrêtés sans avoir rien fait, des enlèvements, des assassinats…, le Dg du Port estime qu’il faut en tirer toutes les conséquences. «Les auteurs doivent être traduits en justice. Y compris les magistrats qui ont placé sous mandat de dépôt les innocents en sachant que qu’ils n’ont rien fait.
«Un vrai bandit, qui réfléchit bien, ne peut pas être arrêté suite à une enquête»
Sur les réformes, Wally Diouf Bodiang révèle qu’on y va tout droit. Prenant exemple sur l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac), le Dg du Port est d’avis qu’il faut le réformer le plus rapidement possible. «C’est le siège actuellement de l’enrichissement illicite. Les tenants de l’ancien régime sont tellement astucieux qu’on ne peut pas les arrêter à la suite d’enquêtes. Un vrai bandit, qui réfléchit bien, ne peut pas être arrêté suite à une enquête. Mais ils ne peuvent pas cacher leurs biens. Des gens qui n’avaient rien et qui se retrouvent milliardaires à la suite de leur accession au pouvoir, c’est cela l’enrichissement illicite. Il faut réformer l’Ofnac et mettre en place une autre structure», propose-t-il. Même chose pour le Conseil constitutionnel. Pour Bodiang, ces membres n’ont pas changé parce qu’ils ont pris quelques décisions. «C’est les mêmes personnes. C’est Macky Sall qui les avait nommés. Changeons les et metoons en place une Cour constitutionnelle».
«On a une opposotion plus riche que le régime en place»
Revenant sur les anciens dignitaires, le Directeur général du Port autonome de Dakar de proposer de prednre des actes avec courage et détermination. «Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, on a une opposotion plus riche que le régime en place. Nous, nous n’avons que nos salaires. En puisant dans les caisses de l’Etat pendant 12 ans, ils ont plus de moyens que nous», lâche-t-il. Avant d’embrayer : «c’est vrai qu’il faut respecter les droits de chacun, mais il faut aussi respecter les droits des Sénégalais. Et cela inclut de poursuivre tous ceux qui ont de l’argent public dans leurs poches ou dans leurs comptes bancaires».
«On a conquis le pouvoir dans la radicalité, il faut le gérer dans la radicalité».
Devant une assistance toute ouïe, Wally Diouf Bodiang se montre radical. «Il faut une rupture assumée. Il faut qu’on aille vers des actes forts. On ne peut gouverner que dans la radicalité. C’est comme ça qu’on a pris le pouvoir. Si sonko n’était pas un radical, on ne serait pas au pouvoir actuellement. Je ne suis pas radical par rapport à Sonko. On a conquis le pouvoir dans la radicalité, il faut le gérer dans la radicalité».
Baye Modou Sarr