L’enquête préliminaire sur le meurtre de la Malienne d’origine Dieynaba Traoré, divorcée et mère d’un garçon de 5 ans, a connu, avant-hier, un développement de taille. Il s’agit en effet des deux téléphones portables de la défunte vendeuse de produits cosmétiques, qui ont été retrouvés, avant-hier, à Hann Maristes entre les mains de deux vigiles.
Ça avance à grands pas dans l’affaire Dieynaba Traoré avec la découverte aux Maristes de ses deux téléphones portables entre les mains de deux vigiles dont nous tairons les noms pour des raisons évidentes. Ces cellulaires avaient subitement basculé sous la messagerie vocale et avaient, comme par enchantement, disparu lorsque la jeune femme avait été tuée dans la bande des filaos, lundi 31 mai dernier, vers les coups de 14h.
Les vigiles cueillis, auditionnés puis retenus pour nécessité d’enquête
Quand les hommes en bleu ont trouvé les deux téléphones portables entre les mains des deux vigiles à Hann Maristes, ils les ont sommairement interrogés, embarqués à bord de leur véhicule de service et conduits dans leurs locaux pour les soumettre à des séances d’auditions sur procès-verbal (Pv). En fait, les cellulaires pourraient contenir tout le mystère de la sordide tragédie aux relents d’un galant rendez-vous sur fond d’un cruel règlement de comptes. Les deux agents de sécurité étaient toujours dans les locaux des hommes en bleu pour nécessité d’enquête. Du moins pour le moment.
Les téléphones de Dieynaba Traoré fouillés avec minutie pour retracer ses derniers instants de vie
Des téléphones qui sont susceptibles de fournir de petites informations secrètes et des renseignements précieux dans l’enquête préliminaire des pandores ; une démarche-clé dans l’affaire en vue d’aider les gendarmes à tenter de reconstituer les derniers instants de vie de la commerçante malienne et surtout identifier les dernières personnes avec qui celle-ci a dû communiquer, avant d’être tuée dans les filaos.
Un pool d’enquêteurs constitué de gendarmes de Keur Massar et de la Section de recherches en appoint
Outre les éléments du poste de gendarmerie de Tivaouane Peulh, le Haut commandement de la Gendarmerie nationale a activé la brigade de gendarmerie territoriale de Keur Massar et la Section de recherche (Sr) de Colobane dans le but de venir en appoint à leurs collègues en charge de l’enquête préliminaire. Ainsi, ils ont constitué un pool d’enquêteurs rompus à la tâche pour tirer l’affaire au clair, ceci en bénéficiant de toute l’expertise technique et logistique des redoutables éléments de la Sr dans les affaires criminelles non encore élucidées. Tels des sous-marins, ils ont plongé, hier, dans les profondeurs abyssales du meurtre, histoire de traquer puis exploiter, avec toute la technicité de pointe requise, les moindres failles à même de débusquer le ou les auteur(s) de l’ignominie. D’autant plus qu’un crime n’est jamais parfait.
Dieynaba Traoré inhumée, hier, au cimetière de Yoff
C’est finalement hier que Dieynaba Traoré a été accompagnée à sa dernière demeure par une foule composée de proches et autres connaissances. Agée de 26 ans, la commerçante sénégalaise d’origine malienne repose désormais au cimetière musulman de Yoff. Elle a habité les Parcelles Assainies (unité 25 puis 21), avant de déménager pour aller s’installer avec sa petite famille à Nord Foire. Elle est la fille de Seydou et de Mariam Traoré.
Vieux Père NDIAYE
L’amant de Dieynaba Traoré et les cousines de celle-ci auditionnés sur Pv
Les hommes en bleu ont procédé à des auditions sur procès-verbal (Pv) tous azimuts dans le but d’élucider les circonstances du meurtre de Dieynaba Traoré dans les buissons de la bande des filaos de Tivaouane Peulh. Ils ont interpellé puis auditionné l’amant de la jeune Malienne d’origine, puis les cousines de celle-ci. Les cousines seraient les dernières personnes à communiquer avec la défunte, qui les avait informées de sa volonté d’aller manger du poisson braisé à la plage de Soumbédioune. C'était dimanche dernier.
Le petit-ami, un bon Samaritain et un monstre à la fois pour la fille ?
Des proches de la défunte avaient présenté l’amant de celle-ci comme étant le suspect numéro un dans l’affaire. Ils fondaient leurs suspicions sur le fait que le petit-ami bastonnait la jeune femme et lui causait parfois des bleus au visage, au point de contraindre cette dernière à porter le voile, aux fins de couvrir ses marrons à la figure. Cependant, il la couvrait de toutes sortes de cadeaux, notamment des téléphones portables. Il lui avait fait louer un appartement bien équipé et se chargeait de payer le loyer. Bref, il savait manier la carotte et le bâton à la fois avec la défunte. Mais, malgré tout cela, peut-on faire porter le chapeau de meurtrier présumé au petit-ami ?
V. P. NDIAYE
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