Babacar Mbaye Latouffe est un Agent de sécurité de proximité qui ne fait pas la fierté du corps. Il a été condamné hier à un an de prison. Grand faussaire, il avait confectionné une fausse carte de police à son ami Pape Demba Diakhaté, vigile lui aussi. Conséquence : ce dernier a aussi écopé de 2 ans pour usurpation, faux et usage de faux, vol et menace par arme blanche.
Les Agents de sécurité de proximité font encore parler d’eux. Et cette fois-ci encore, de fort vilaine manière. C’est lors d’une opération de patrouille, vers les coups de 3h du matin, que les éléments du commissariat central de Thiès ont entendu une femme appeler à l’aide, à hauteur du passage à niveau dit Ndama. Une fois sur place, ils trouvent Ndèye Rama Kholle, qui désigne le nommé Pape Demba Diakhaté comme son agresseur qui lui a volé son téléphone « K9». A la vue des policiers, Pape Demba Diakhaté prend ses jambes à son cou, mais il est rattrapé par les limiers non loin du jardin de la Gouvernance. Après une fouille minutieuse, ils trouvent par-devers lui une fausse carte professionnelle au nom de Babacar Mbaye Latouffe et une paire de menottes.
Le faux policier voulait violer la dame
Revenant sur les faits, Ndèye Rama Kholle raconte que c’est le samedi passé, vers les coups de minuit, alors qu’elle revenait du restaurant «SAMS» pour se rendre au Mickey Land, à la Promenade des Thiessois, qu’elle rencontre un individu sur l’avenue «Sans Soleil». Ce dernier se présente comme étant un policier, en brandissant une carte, une paire de menottes et en criant «police». «Il m’a demandé ma pièce d’identité que je n’avais pas par-devers moi, avant de m’ordonner de le suivre sans faire de bruit. Je me suis exécutée en le suivant sur plusieurs mètres, jusque vers le Cyber Campus, chez Idrissa Seck. Il m’a demandé de m’asseoir avec lui dans un jardin mal éclairé et j’ai refusé. Nous nous sommes finalement assis à la devanture de l’esplanade qui était désert et il a commencé à me palper et a voulu défaire mon slip. Je l’ai repoussé et il m’a traitée de prostituée. Et je lui ai dit qu’il peut me tuer, mais je n’entretiendrai jamais de relation sexuelle avec lui. C’est ainsi qu’il a sorti de sa botte un long couteau, avec lequel il m’a menacée tout en voulant déchirer mon slip. J’ai crié très fort et par pur hasard, une patrouille de police qui passait est venue à ma rescousse. Pape Demba a pris la fuite et ce n’est qu’au bout d’une longue course-poursuite qu’il a été interpellé», déclare-t-elle. Et d’insister sur le fait que Pape Demba avait pris son téléphone de marque «K9» qu’elle avait acheté à 80.000 F et qui n’a pas été retrouvé.
Les aveux renversants des prévenus
Pour sa part, Pape Demba nie s’être présenté comme un policier et reconnait détenir cependant une fausse carte de police et une paire de menottes, mais qu’il dit n’avoir pas exhibées. Babacar Mbaye Latouffe a avoué que la fausse carte professionnelle de police établie en son nom et trouvée par-devers Pape Demba est bien à lui. «Je l’ai confectionnée moi-même, du temps où je m’accompagnais avec les éléments de la brigade de recherche dans leurs opérations. Ils nous remettaient parfois leurs cartes professionnelles et j’en ai profité pour copier les données y figurant pour établir cette fausse carte».
Dans son réquisitoire, le procureur Rémy Natagna a requis une peine de 5 ans pour Pape Demba Diakhaté et 2 ans pour Babacar Latouffe Mbaye.
Les prévenus condamnés à 2 ans et 1 an ferme
Pape Demba Diakhaté poursuivi pour les délits d’usurpation de fonction Faux et usage de faux, vol et menace par arme blanche, a été condamné par le tribunal à 2 ans de prison ferme. Babacar Mbaye Latouffe quant à lui, poursuivi pour usurpation de fonction, faux et usage de faux, écope d’un an de prison ferme.
Sokhna Khady SENE
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