Ce fut une nuit d’horreur pour les habitants du quartier Hlm 3 Darou Salam de Niague/Tivaouane Peulh. Ces derniers ont vécu un drame conjugal, dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 décembre dernier, vers les coups de 00h. Deux conjoints ont péri dans un incendie après une puissante détonation dans leur chambre. Ils ont été retrouvés morts et brûlés vifs.
Deux conjoints ont connu une fin tragique à la suite d’une forte explosion dans leur chambre conjugale, où ils ont été retrouvés morts, littéralement carbonisés par les flammes d’un violent et ravageur incendie, consécutif à l’explosion en question dans la pièce.
Khady appelle au secours et accuse son mari de vouloir attenter à sa vie
Tout semble commencer par d’intempestifs cris de détresse et d’appels au secours de l’épouse nommée Khady D. Celle-ci demandait sans cesse de l’aide et déclarait à tout rompre être prise dans l’étau de son mari répondant au nom d’O. Kh. Seck. Elle l’accusait ensuite de vouloir attenter à sa vie. Aussi, s’époumonne-t-elle à tout va dans l’intimité de leur chambre conjugale. «Au secours, au secours, Seck (époux) est en train de me tuer». Des cris d’alerte que la jeune femme pousse à l’envi. Incitant ainsi la femme de ménage de la maison à sortir en catastrophe de sa chambre et à essayer de venir aux nouvelles de la dame.
La domestique tente d’intervenir, une explosion survient et provoque un incendie
A peine la domestique du couple traverse en vitesse le salon, puis s’approche au pas de charge de la porte de la chambre conjugale mitoyenne au salon en question pour secourir la jeune femme, elle se fait projeter par le souffle d’une brusque explosion à forte détonation provenant de l’intérieur de la chambre. L’explosion fait voler en éclats la porte de la chambre conjugale et provoque un violent incendie à l’intérieur ; un incendie qui ravage presque tout sur son passage et transforme en torche humaine les deux conjoints, dont le corps sans vie de la jeune femme a été trouvé allongé à même le sol et coincé entre le lit et l’armoire.
Le couple carbonisé, le voisinage alerté par la forte détonation
Alertés par la détonation, des voisins du quartier accourent et tentent de voler au secours du couple. Ils se heurtent au dispositif de sécurité complexe de la concession et peinent à accéder à l’intérieur dans le but d’extirper les conjoints du brasier. Ils cassent des vitres et parviennent à entrer dans le salon. Ils s’emparent de toutes sortes de récipients remplis d’eau et tentent de circonscrire le feu. Les flammes de l’incendie résistent, consument presque tout et noircissent les quatre murs de la chambre conjugale.
La bonne brûlée mais vivante, les quatre enfants du couple sauvés
D’autres voisins du quartier volent au secours des quatre enfants du couple dans une autre chambre et les mettent ensuite à l’abri des flammes dévastatrices de l’incendie. Après une longue lutte acharnée contre la furie des flammes, les sapeurs-pompiers réussissent à éteindre le sinistre dans la maison, qui se trouve dans un endroit difficile d’accès à cause des nombreux labyrinthes et des rues sablonneuses. Quant à la femme de ménage, elle se retrouve avec des brûlures sur le corps et se fait évacuer d’urgence dans un centre hospitalier.
Les corps acheminés à l’hôpital pour autopsie, une enquête ouverte
Aux dernières nouvelles, la domestique est sous soins intensifs et défilera à sa sortie de l’hôpital devant les gendarmes enquêteurs, pour sacrifier au rituel de la déposition sur procès-verbal (Pv). D’autant qu’elle semble être l’unique témoin clé des faits. Elle a vécu aussi les derniers instants des deux conjoints, dont Les corps sans vie se trouvent à la morgue de l’hôpital pour les besoins d’une autopsie. Une enquête préliminaire a été ouverte par les gendarmes.
Vieux Père NDIAYE
La thèse de la bonbonne de gaz à l’origine de l’explosion rejetée
Après le drame conjugal, beaucoup de versions ont été avancées sur le mobile de l’incendie. La version la plus répandue dans les médias semble être celle de la bonbonne de gaz. Cette thèse a été battue en brèche par des voisins du quartier. D’autant que la bonbonne de gaz trouvée dans la chambre est vide. «On a entendu des gens dire que l’explosion suivie d’un incendie serait due à une bonbonne de gaz. Mais cela est archifaux. La bonbonne qui a été trouvée dans la chambre était vide», disent-ils en chœur.
V. P. NDIAYE
Un ménage tumultueux, les menaces de mort du mari contre la dame
Selon nos informations, le couple battait de l’aile. A maintes reprises, les deux conjoints se sont séparés, avant de se réconcilier. Tous les deux travaillent dans un même magasin de vente de denrées alimentaires et autres articles, sis au marché Lambada de Yeumbeul Sud. Outre les turbulences dans le foyer, le mari proférait tout le temps des menaces de mort à l’encontre de son épouse et jurait sur tous ses saints de se donner après la mort. «Si tu continues tes agissements, je te tuerais avant de me suicider après», déclarait-il, selon certaines informations. Pis, Seck est accusé d’avoir une fois tenté de mettre à exécution ses menaces de mort contre son épouse.
V. P. NDIAYE
Le meurtre de la dame suivi de la mise en scène de l’époux agité
Les gendarmes enquêteurs semblent avoir du pain sur la planche. D’autant que les seuls principaux concernés ne sont plus de ce monde pour de livrer leur part de vérité dans l’affaire. Toutefois, un fait plus que curieux reste constant : ce sont les présumés cris de détresse intempestifs de la jeune femme. N'était-elle pas en train de se débattre lorsque le mari lui était monté dessus ? L’enquête va déterminer tout cela.
V. P. NDIAYE
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