Ça a râlé fort, hier, dans les rangs des commerçants et autres marchands tabliers du marché Niague Wolof dans la commune de Tivaouane Peulh-Niague. Ces derniers refusent d’être déguerpis sans pour autant être recasés dans un marché digne de ce nom.
Le foulard rouge a été arboré au marché Niague Wolof par des commerçants. Qui désapprouvent avec toute l’énergie requise la sommation de déguerpissement du maire de la commune, Momar Sokhna Diop ; une sommation que les concernés sont sommés d’exécuter, dès réception du document administratif, ceci, avant le 15 mai prochain.
Ils menacent de croiser le fer avec le maire
Suffisant pour que les commerçants concernés battent le rappel de leurs troupes sur fond de port de brassards rouges et élèvent la voix contre la décision de sommation. Ils dénoncent sur le même sillage le court délai et menacent de croiser le fer avec leur édile. « Comment peut-on remettre une sommation de déguerpissement à quelqu’un dans un délai aussi court ? Nous refusons de quitter les lieux dans de pareilles conditions », ont-ils laissé entendre.
Les commerçants soupçonnent également un ciblage dans la délivrance des actes de sommation de déguerpissement et interpellent l’autorité administrative municipale locale. « Il y a comme du ‘’deux poids deux mesures’’ dans la délivrance des actes de sommation de déguerpissement. Car, certains parmi les collègues ont reçu l’acte en question. Tandis que d’autres n’ont pas reçu ça. Or, nous sommes tous logés à la même enseigne. Si l’on doit déguerpir, cela doit concerner tout le monde. Autrement, nous ne bougerons pas d’ici », préviennent-ils.
Ils avouent l’emplacement accidentogène du marché et exigent un autre digne de ce nom
Malgré leur coup de sang, les commerçants et autres marchands tabliers restent cependant conscients de la nature de l’emplacement du marché de la localité, situé sur l’emprise des espaces et des voies publiques avec de réels risques d’accidents de la circulation routière. Ceci, compte tenu de l’extrême exiguïté de la route principale, qui traverse le marché en question. Ils déclarent ainsi être dans les dispositions de débarrasser le plancher à la condition d’être recasés ailleurs. « On est conscient de l’étroitesse de la route principale, qui longe le marché, avec les risques réels d’accident routier. Mais, s’ils doivent nous déguerpir, ils devront nous reloger dans un marché digne de ce nom. On pourra continuer à vaquer à nos activités professionnelles car on est à quelques encablures de la fête de Tabaski. Et on compte beaucoup sur ça pour satisfaire aux besoins de nos progénitures respectives », disent-ils.
Vieux Père NDIAYE
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