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REVUE DU PROGRAMME MEC, FEC ET FRD : Le Fmi conforte une croissance de 7,1% en 2024 et 10,1% en 2025



REVUE DU PROGRAMME MEC, FEC ET FRD : Le Fmi conforte une croissance de 7,1% en 2024 et 10,1% en 2025

             
 
 
La croissance économique devrait atteindre 7,1% en 2024 et 10,1 % en 2025, avec une inflation qui devrait baisser à 3,9% en 2024 et 2% en 2025. Pour faire face à l'augmentation des subventions à l’énergie qui ont atteint 1800 milliards en trois ans, un projet de loi de finances rectificative qui portera le déficit budgétaire à 4,5% du Pib sera présenté à l’Assemblée nationale. Cet accord sera soumis au Conseil d’administration du Fmi à mi-juillet en vue d’un décaissement de 230 milliards.
 
 
 
Une équipe du Fonds monétaire international (Fmi), dirigée par Edward Gemayel, a effectué une mission à Dakar du 6 au 19 juin pour examiner les progrès réalisés dans le cadre du programme économique des autorités, soutenu par les Accords du Fmi au titre du Mécanisme élargi de crédit (Mec) et de la Facilité élargie de crédit (Fec), ainsi que de la Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd). À l'issue de la mission, Gemayel a fait face hier à la presse : «à la suite de la tenue pacifique de l’élection présidentielle de mars, les perspectives économiques se sont améliorées. La croissance économique devrait atteindre 7,1% en 2024 et 10,1 % en 2025, avec une inflation qui devrait diminuer et rester dans la fourchette cible de la Bceao d'ici la fin de l'année 2025. En effet, l’inflation va continuer à baisser à 3,9% en 2024 et continuer à baisser pour atteindre 2% en 2025. Pendant ce temps, la moyenne de l’inflation en Afrique subsaharienne sera au-delà de 10% et la croissance à 4%».
 
Les critères de performance pour fin décembre respectés
 
«Le déficit élevé du compte courant devrait se réduire en 2024-2025, reflétant l'impact du démarrage de la production d'hydrocarbures et les efforts d'assainissement budgétaire», a indiqué le chef d’équipe du Fmi qui révèle que les résultats obtenus dans le cadre des programmes soutenus par le Fmi ont été globalement satisfaisants malgré les tensions politiques qui ont précédé l'élection présidentielle et un environnement extérieur difficile. A l’en croire, tous les critères de performance pour la fin décembre 2023 ont été respectés. Tous les objectifs indicatifs ont été atteints à l’exception d’un. En outre, des progrès ont été accomplis en matière de réformes structurelles, trois des six repères structurels pour la deuxième revue du programme Mec/Fec ayant déjà été remplis. Une des deux mesures de réforme au titre de la Frd est en bonne voie d'achèvement avant la réunion du conseil d'administration prévue pour la deuxième quinzaine de juillet», explique Gemayel.
 
Une Lfr qui portera le déficit budgétaire à 4,5% du Pib
 
Les discussions sur les ajustements à apporter au budget 2024-25 ont bien progressé, sur fonds de la crise actuelle du coût de la vie. Pour faire face à l'augmentation des subventions à l’énergie et aux paiements d'intérêt sur la dette, le gouvernement soumettra à l’Assemblée nationale un projet de loi de finances rectificative qui portera le déficit budgétaire à 4,5% du Pib. Cela représente une augmentation de 0,6 point de pourcentage par rapport à l'engagement pris lors de la précédente revue. En outre, les autorités se sont également engagées à poursuivre leur stratégie d'assainissement budgétaire en renforçant la mobilisation des recettes intérieures et en mettant résolument en œuvre la réforme des subventions à l'énergie, conformément à leur feuille de route visant à supprimer progressivement ces subventions. En effet, l’assainissement des finances devrait continuer en 2024 2025 avec la mobilisation des recettes fiscales pour atteindre l’objectif du gouvernement de 20% qui fait partie de la stratégie des recettes à moyen terme du gouvernement sénégalais ; la rationalisation des exonérations qui pèsent beaucoup sur le budget et un manque à gagner assez considérable au niveau des recettes estimé à 800 et 900 milliards de francs Cfa ; la réduction des subventions progressives à l’énergie qui sont non ciblées et très couteuses. Cette année, ces subventions vont coûter au-delà de 500 milliards francs Cfa. Si nous prenons le cumul des trois dernières années, les subventions énergétiques font 1800 milliards francs Cfa. «Nous ne sommes pas contre les subventions mais pour des subventions ciblées. On a un besoin énorme pour investir dans l’éducation, la santé et les infrastructures notamment dans les régions. Ce rendement est plus positif sur la population contrairement aux subventions qui doivent être ciblées», préconise le chef de mission du Fmi.
 
Les eurobonds pour racheter une dette à court terme plus coûteuse…
 
Malgré un environnement financier mondial et régional difficile, le Sénégal a émis avec succès une nouvelle euro-obligation et a levé un montant substantiel de ressources sur le marché régional. Les autorités ont l'intention d'utiliser ce levier financier pour des opérations de gestion du passif, dans le but d'améliorer la viabilité de la dette du pays. Il s’agit, de l’avis de Gemayel, de racheter une dette à court terme plus coûteuse par une dette à long terme moins coûteuse. Ce qui permettra, dit-il, de baisser le niveau de la dette de réduire le surfinancement, de renforcer la soutenabilité de la dette en vue de faire face à d’autres crises.
 
Vers un décaissement de 230 milliards
 
Selon le chef de mission du Fmi, l’accord sera soumis à l’approbation de la direction du Fmi et du Conseil d’administration du Fmi prévu à la mi-juillet. A l’issue de l’examen par le Conseil d’administration, le Sénégal, informe Gemayel, aura accès à 230 milliards francs Cfa. En outre, le Fmi s'est félicité des progrès réalisés par le Sénégal en matière de réformes structurelles. Les principales mesures comprennent des engagements à renforcer l'Ofnac ; adopter une loi protégeant les lanceurs d’alerte ; et parachever les deux dernières mesures nécessaires pour sortir de la liste grise du Groupe d'action financière (Gafi). Les autorités se sont engagées à améliorer la gouvernance dans le secteur des industries extractives en diffusant des informations sur les bénéficiaires effectifs des entreprises engagées dans ce secteur, conformément aux normes de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie). Pour rappel, dans le cadre du programme économique des autorités, soutenu par les Accords du Fmi au titre du Mécanisme élargi de crédit (Mec) et de la Facilité élargie de crédit (Fec) d'un montant de 1132,6 millions de Dts (environ 1,5 milliard de dollars), ainsi que de la Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd) d'un montant de 242,70 millions de Dts (environ 320 millions de dollars). Le Conseil d'administration du Fmi avait approuvé ces Accords le 26 juin 2023.
 
M. CISS
 
 
 
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