Demain, la première Chambre pénale de la Cour suprême va statuer sur le recours en cassation introduit par Moustapha Tall, dans le différend qui l’oppose à la Société générale (SGSN), Amadou Sall etc. L’homme d’affaires leur réclame la somme colossale de 4 milliards de nos francs. Il leur reproche d’avoir commis des opérations financières dans son compte sans son autorisation pendant plusieurs années. Mais, aussi bien en première instance qu’en Appel, les prévenus avaient été tout bonnement relaxés.
Moustapha Tall joue sa dernière carte dans le bras de fer qui l’oppose à la Société générale (SGSN) mais également à Amadou Sall, son fondé de pouvoir et deux autres de ses collaborateurs. Dans ce contentieux qui a atterri à la Cour suprême après le recours en cassation de l’homme d’affaires, l’enjeu est de plus de 4 milliards de nos francs. Demain, la 1ère Chambre pénale de la haute juridiction va statuer sur la requête aux fins de cassation déposée par l’homme d’affaires. Moustapha Tall accuse, en fait, la banque ainsi que les autres d’avoir effectué des opérations sur son compte depuis 2003 jusqu’en 2005 jusqu’à atteindre le montant de 4 milliards de francs, sans aucune autorisation de sa part. Le 2 novembre 2004, accuse-t-il, la banque a puisé 532 millions de francs et 13 autres millions de francs sans qu’il en soit informé. Un autre manquant de plus de 228 millions de francs a été également noté par l’importateur de riz. Et ce n’est pas tout, lorsqu’il a eu son différend avec la douane qui lui avait coûté la prison, il y a eu des négociations. Il accuse la banque d’avoir provisionné les encours sans son autorisation. Le nommé Mbodj est aussi accusé d’avoir manipulé son compte. Les négociations pour sa libération lui ont coûté, révèle-t-il, un milliard et 230 millions de francs.
Les prévenus relaxés aussi bien en première instance qu’en appel
Moustapha Tall, sur toutes ces accusations, a essayé d’apporter des éléments de preuves. Pour ce qui les concerne les responsables, Amadou Sall et Cie, ont nié totalement les faits. Le nommé Mbodj a nié avoir touché un franc du compte et jamais, dit-il, il n’a manipulé de compte sans l’autorisation de l’homme d’affaires.
Au final, le juge de première instance a relaxé tout bonnement les prévenus car, pour lui, les preuves rapportées par l’importateur de riz ne suffisent pas pour entrer en voie de condamnation. Cette décision a été confirmée par le juge d’appel dans toutes ses dispositions. Loin d’abandonner, Moustapha Tall a saisi la Cour suprême par un recours en cassation. La haute juridiction va trancher en définitive.
Alassane DRAME












