Le nouveau ministre des Sports a listé une batterie de mesures pour une transformation systémique du sport sénégalais. Ce qui passe par des réformes comme l’adoption d’un code du sport pour doter le secteur d’un cadre juridique qui intègre les nouvelles préoccupations et mutations intervenues dans le domaine du sport.
Le nouveau ministre Khady Diène Gaye a pris fonction à la tête du ministère des Sports après une passation de service avec le ministre sortant Mame Mbaye Niang. Un secteur que le ministre entrant connaît bien pour avoir fourbi ses armes dans ce département. « Je suis revenue dans ma maison. J’ai fait mes armes ici comme jeune inspectrice de l’Education populaire de la jeunesse et des sports en 2005 à la Direction de la Haute compétition. Je suis restée dans ce département jusqu’à mon entrée dans la fonction publique, avant de servir tour à tour au ministère de la Jeunesse et des Sports ; ensuite au ministère des Sports jusqu’à ma nomination en tant que ministre des Sports. Je fais partie de ceux qui exécutaient la politique sectorielle du sport », fait remarquer le successeur de Mame Mbaye Niang qui n’aura fait que trois semaines à la tête de ce département. Cependant, c’est avec « honneur et une grande humilité » qu’elle prend les rênes de ce département, en plus de la Jeunesse et de la Culture. « Je mesure pleinement la lourdeur de la tâche et l’ampleur des défis qui m’attendent. A cet égard, je compte sur le soutien de l’ensemble de la communauté sportive pour la mise en œuvre des mesures phares édictées par le projet de société de la coalition Diomaye Président », indique Khady Dène Gaye qui assume son militantisme politique dans la coalition présidentielle en dehors d’être technocrate. « Je suis une militante politique et c’est à travers cette coalition que j’ai pu accéder à ce poste », précise le ministre entrant. Poursuivant, elle révèle, dans le cadre de ladite coalition, que des études diagnostics ont été menées dans le secteur du sport et des solutions préconisées qu’elle compte mettre en œuvre à court, moyen et long terme pour une transformation systémique du sport sénégalais.
Refonte de la loi portant Charte du sport qui date de 1984
Cette transformation, de l’avis de Khady Diène Gaye, passe par un certain nombre de mesures. Il s’agit, entre autres, de « l’adoption d’un code du sport pour doter le secteur d’un cadre juridique qui intègre les nouvelles préoccupations et mutations intervenues dans le domaine du sport et cette réforme va s’appesantir sur la refonte de la loi portant Charte du sport qui date de 1984 et qui ne prend plus en compte certaines préoccupations nouvelles et certaines exigences du sport moderne. Cette réforme passera par l’élaboration de nouveaux textes pour une meilleure prise en charge des exigences du secteur du sport ; de la revalorisation et l’effectivité de l’enseignement de l’éducation physique et sportive au niveau de tous les cycles d’enseignement en relation avec le ministère de l’Education nationale ; la redynamisation du sport scolaire et universitaire pour mieux assurer la démocratisation de l’accès au sport », déclare Mme Gaye, elle-même actrice du sport scolaire pour avoir été inspectrice régionale de Dakar en 2015 et artisan de ceux qui ont relancé le sport scolaire dans la région de Dakar. Le ministre annonce aussi la reprise de l’organisation des festivals nationaux du sport scolaire et la relance de l’organisation des championnats nationaux universitaires. Elle a, en outre, annoncé l’accompagnement des collectivités territoriales dans l’aménagement d’installations sportives de proximité ; la construction de structures d’accès et de promotion de l’élite sportive de la détection au sport de haut niveau ; l’accompagnement du processus de mise en place d’une mutuelle pour les sportifs pendant et après leurs carrières ; l’accompagnement de nos clubs sur le chemin de la professionnalisation ; la valorisation des métiers du sport pour lutter contre le chômage des jeunes en favorisant leur prise en charge par la fonction publique ; la promotion de mesures incitatives pour attirer le financement privé dans le sport ; la promotion du tourisme sportif ; la mise en place d’un fonds de développement national du sport, etc.
Jub, jubël jubbanti
En attendant de mettre en branle les mesures de transformation du secteur du sport, le nouveau ministre s’est engagé à travailler avec dévouement et détermination avec l’ensemble des acteurs concernés afin de relever ces défis et contribuer au rayonnement du sport. « Je suis consciente des enjeux de l’heure du secteur, je m’efforcerai, avec l’aide de mon équipe, à répondre aux attentes légitimes des Sénégalais », indique le ministre avant d’engager le personnel de son département à incarner pleinement les principes de jub, jubël, jubbanti. « Que la droiture, la probité, l’exemplarité commandent chacun de vos actes. Que votre travail quotidien soit imprégné de ce souci permanent du bien commun ou le service à nos concitoyens et leur bien-être priment sur toute autre considération », martèle le ministre.
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