Le docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye et son successeur au ministère de la Santé, le docteur Ibrahima Sy, ont procédé à la passation de service hier. La ministre sortante se réjouit du bilan qu’elle a réalisé. Son successeur appelle les acteurs au patriotisme, à l’éthique, à la déontologie et à la responsabilité.
Le ministère de la Santé a aussi procédé à la passation de service. Le docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye a remis les clés de ce dit ministère à son successeur, le docteur Ibrahima Sy. Devant ses désormais ex collaborateurs, la ministre sortante se sent ragaillardie et comblée par le travail qu’elle a accompli. « Je suis fier de dire que nous avons réussi à réaliser des progrès majeurs. C’est un mélange de fierté pour ce que nous avons accompli ensemble. Je suis convaincu que le nouveau ministre réussira à relever le défi avec la même détermination et le même engagement », se vante-t-elle.
Toutefois, elle revient sur ses réalisations en faisant le bilan de son magistère. « Lorsque je prenais les rênes de ce ministère, j’étais consciente des défis qui m’attendaient, car nous étions en pleine pandémie de Covid-19 avec un environnement peu favorable. Mais j’ai toujours été animée par une conviction profonde, celle que nous pouvions faire la différence, que nous pouvions apporter des changements significatifs dans notre secteur au bénéfice de nos concitoyens », cite Marie Khemesse Ngom Ndiaye, ministre de la Santé et de l’Action sociale, de mai 2022 à avril 2024.
Pour sa part, le nouveau patron du ministère de la Santé fait savoir que d’énormes défis les attendent. « Notre système de santé, malgré les efforts, fait face encore à des défis à relever encore. Nous devons diagnostiquer les maux de notre système de santé pour essayer de comprendre comment nos patients se soignent pour essayer d’apporter des réponses adéquates qui vont permettre de rendre notre système performant avec des coûts de soins beaucoup plus accessibles. C’est à ce projet que l’actuel gouvernement appelle l’ensemble des acteurs du système de santé pour un Sénégal souverain, juste, prospère », fait-il savoir à ses nouveaux collaborateurs.
Toutefois, la ministre sortante fait savoir que la pandémie à Covid-19 a eu des effets sur le secteur de la santé. Mais, elle se félicite de la gestion optimale de cette pandémie. « Grâce à la résilience de notre système, le ministère a pu contenir et juguler les effets de la pandémie à Covid-19. Des prouesses ont été réalisées dans les domaines de la chirurgie et de greffe d’organes avec la réalisation récente des premières plantations rénales en 2023, renforçant les options de prise en charge la maladie rénale chronique ; des progrès ont été faits dans les maladies infectieuses et les maladies chroniques non transmissibles ». Elle ajoute que dans le domaine de la recherche en santé, le renforcement de la régulation a conduit à la qualité ISO 9001-2015 du Comité national d’éthique pour la recherche en santé en 2023. Au même moment, le renforcement de la pharmaceutique à travers la création de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique à accompagner la relance de l’industrie pharmaceutique locale pour la production de médicaments pour assurer notre souveraineté en santé et médicale ; le changement de statut de la Pna rentre dans cette même dynamique.
Conscient de l’urgence et des défis du secteur, le nouveau ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, dit mesurer la portée, la gravité de la responsabilité de cette mission qui vient de lui être confiée qu’il compte mener avec responsabilité, rigueur et efficacité. Ainsi, il appelle ses nouveaux collaborateurs au sacrifice pour l’intérêt de la nation. « J’appelle l’ensemble des acteurs du secteur de la santé à suivre la nouvelle feuille de route définie par le nouveau gouvernement face aux nombreuses urgences qui nous attendent. Soyez assurés que le gouvernement travaillera à apporter des réformes structurelles profondes de notre système de santé dans l’intérêt des populations et des acteurs sociaux. Je fais particulièrement une invite à placer le patriotisme, l’éthique, la déontologie et la responsabilité au cœur de tout acte ou de toute décision que nous serons amenés à prendre. Partout, essayer de servir et de préserver les intérêts de nos populations. La réussite de notre système de santé se fera à l’aune des sacrifices communs et contenus de toutes les parties prenantes », conclut-il.
Baye Modou SARR













