Fama Diagne Guèye, porte-parole du collectif des licenciés du fonds de garantie d'investissement prioritaire (Fongip), ne décolère pas après la sortie de Ndèye Fatou Mbodj, qui les a étiquetés comme des employés sans qualification. Face à la presse, le collectif donne rendez-vous au Fongip au tribunal de Dakar le 17 décembre pour s'expliquer sur les licenciements. En tout cas, ses agents réclament le paiement de leurs indemnités à défaut d'être réintégrés.
Entre les agents licenciés du Fongip et l'Administratrice Ndèye Fatou Mbodj, ce sera devant le tribunal que le contentieux sera vidé, si l'on se fie aux déclarations de Lamane Mbaye. En effet, comme l’avait annoncé ‘’Les Echos’’ dans son édition d’avant-hier, une audience est prévue le 17 décembre entre les employés et le du fonds de garantie d'investissement prioritaire (Fongip), en attendant que les autres licenciés répondent aux convocations de l'Inspection du travail. Hier, la porte-parole du collectif des licenciés, Fama Diagne Guèye, a crié son amertume après la sortie de l’administratrice générale du Fonds, Ndèye Fatou Mbodj. "On a été recruté en février 2024 avec des contrats à durée indéterminée (Cdi). Depuis l'arrivée de Madame Mbodj, nous sommes confrontés à des licenciements abusifs. Nous sommes licenciés pour des motifs qui tombent du ciel. Elle nous sert des demandes d'explications pour des absences datant entre janvier et octobre, alors qu'elle a pris service au mois d'octobre", indique-t-elle. Pourtant, poursuit-elle, "nous avons justifié les absences qu'elle nous reproche, mais les autres ne sont pas de notre faute, car il y a eu erreur dans leur système de pointage qui est défaillant. Je parle sous le contrôle du service juridique et des ressources humaines qui ont commis des erreurs dans leur décompte".
Pis, dit-elle, "d'autres agents ont été rétrogradés. Quelqu’un a été affecté à Kaolack comme analyste financier alors qu'il était chef de département, et comme les textes le lui permettent, il a réclamé ses avenants. Mais, en lieu et place d'une justification sur sa réclamation, la personne a reçu une demande d'explications avant d'être renvoyée 8 jours après. Le licenciement, c'est la dernière des choses à faire, parce qu'il y a des étapes avant d’aboutir à cela". Fort de tous ces constats, elle accuse l'Administratrice du Fongip de faire des licenciements politiques et prémédités. "Nous pensons que c'est de la politique et nous interpellons le Président Bassirou Diomaye Faye. Les licenciements sont prémédités. Moi qui vous parle, j'ai reçu une demande d'explications le lundi et 48 heures après, j'ai été licenciée. Pour vous démontrer qu'ils sont des amateurs, c'est la même chose qu'ils ont mise aussi bien sur la lettre de demande d'explications et la lettre de licenciement». En plus, Fama Diagne Guèye révèle que d'autres agents ont été confrontés à un choix injuste : "rester et accepter une réduction du salaire ou bien prendre la porte".
En réponse à Ndèye Fatou Mbodj, qui a fait une sortie dans une radio de la place, Fama Diagne Guèye lâche : "elle soutient que des agents qui ont été renvoyés n'ont pas de diplôme. Quand elle nous parle d'incompétence et de manque de diplôme, c'est qu'elle ne maîtrise pas son sujet", dit-elle. Pour finir, elle réclame que le Fongip leur paye leurs droits ou bien les réintègre.
Samba THIAM










