Le 7ᵉ congrès du Syndicat des enseignants libres du Sénégal, tenu à Dakar ce samedi 13 septembre, a servi de tribune à une mise en garde ferme adressée à l’État. Face aux lenteurs du gouvernement dans la régularisation des enseignants décisionnaires, le Sels appelle à passer des promesses aux actes concrets.
A cette occasion, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) a livré un message clair : «l’école sénégalaise n’a plus de temps à perdre. Les enseignants réclament des actes concrets, au-delà des discours et engagements répétés».
Hamidou Diédhiou n’a pas mâché ses mots. «Nous avons voulu un État beaucoup plus concret que théorique, beaucoup plus d’actes que de promesses. Mais nous constatons plus de promesses. Trop d’engagements posent problème et ça ne nous rassure pas», prévient le Sg du Sels. Le syndicaliste a insisté sur la situation des enseignants dits décisionnaires, considérés comme la question la plus urgente. Selon lui, le gouvernement a pris un engagement ferme depuis janvier dernier, mais aucun décret n’a encore été signé. «Ils ont suffisamment promis, ils ont suffisamment tourné autour du pot. Il faut être concret, il faut signer les décrets. S’il signe, les autres questions peuvent être négociées. Sinon, aucune raison de négocier», a-t-il martelé, en appelant l’État à assumer ses responsabilités.
Le Hcds prône la continuité du dialogue
Présent à la cérémonie, Mamadou Lamine Dianté, président du Haut conseil du dialogue social (Hcds), a rappelé l’importance de préserver la stabilité du système éducatif. «La stabilité de l’école publique n’est pas seulement une préoccupation des autorités, mais une nécessité pour l’ensemble des acteurs. Dans le cadre du Pacte de stabilité sociale, il est essentiel que le fil du dialogue ne soit jamais rompu. Les préoccupations sont pressantes, mais l’essentiel est de continuer à se retrouver autour d’une table pour trouver des solutions», affirme l’ancien syndicaliste.
Entre attentes et inquiétudes
Alors que les syndicats expriment leur impatience face à un gouvernement jugé trop lent, l’appel à la concertation demeure, mais avec une exigence : que les promesses soient suivies d’effets. Le Sels prévient : sans décret pour les enseignants décisionnaires, «aucune négociation n’aura de sens». Le syndicaliste qui estime avoir donné le temps nécessaire au gouvernement pour trouver des solutions et commencer à poser les actes.
BMS












