Déclarant officiellement sa candidature pour les prochaines échéances électorales, le président du Grand Parti a présenté le programme qui lui permettrait, selon lui, de faire sortir le Sénégal de cette mauvaise passe. Tirant à boulets rouges sur Macky Sall et son Plan Sénégal émergent (Pse), Malick Gakou a livré hier ses rêves pour un Sénégal meilleur. Dans ce programme, Gackou promet de revaloriser le statut des citoyens sénégalais par le patriotisme économique. Il n’a pas aussi manqué de témoigner son soutien à toutes les victimes de Macky Sall, avant de s’attaquer au parrainage.
Le Grand Parti a donné son coup d’envoi pour la présidentielle. A 10 mois des élections, Malick Gackou a fini d’établir son programme pour le Sénégal, qu’il a présenté, hier, au peuple sénégalais. «Le Grand Parti n’a pas l’habitude de faire des polémiques stériles. C’est la raison pour laquelle, après avoir fait le tour du Sénégal pour rencontrer toutes les couches de notre société, nous avons pu dresser ce programme, à dix mois des élections, ce qui est une première au Sénégal», a fait savoir Malick Gakou, devant un public surexcité.
«Les 7% de croissance présentés sont inversement proportionnels au degré de souffrance de Sénégalais»
Selon le président du Grand Parti, il est impossible de penser au Sénégal sans penser aux souffrances des jeunes, des femmes et vieux qui composent la société sénégalaise. «Le Plan Sénégal émergent tant vanté par Macky Sall et sa coalition a renversé la courbe de croissance du Sénégal, parce que les 7% de croissance présentés sont proportionnels au degré de souffrance des Sénégalais. Contrairement à ce qu’ils avancent, le Sénégal n’est pas un Sénégal de tous, mais seulement de quelques-uns», dénonce Gakou. Pour lui, il est temps de remettre aux Sénégalais le fondement de leur dignité. «Nous voulons repositionner le Sénégalais au cœur du développement de son pays. Donc, le socle de ce programme, c’est l’amélioration du pouvoir d’achat des Sénégalais. Nous voulons créer une croissance inclusive qui permettra au Sénégal de jouer son rôle de grande nation. Avec le Programme alternatif suxxali Sénégal (Pass), une alternative du Pse, nous lutterons contre cette pauvreté endémique qui mine le Sénégal» dit-il.
«Macky Sall va me passer la main en 2019, dès le premier tour»
A en croire Malick Gakou, aucune couche n’a été oubliée dans son programme. «Nous apporterons des alternatives qui changeront totalement la condition des Sénégalais. Avec le Pass, nous donnerons 25.000 francs Cfa à chaque nouveau-né sénégalais comme prime de naissance. Une revalorisation de la Couverture maladie universelle (Cmu) avec une prise en charge des enfants de 0 à 12 ans. Les bourses des étudiants seront revues à 50.000 francs. Il y aura 120.000 francs à chaque jeune de 18 à 30 ans comme revenu minimum d’insertion qui leur permettra de s’auto-employer. Les retraités auront une prime minimale de 600.000 par an. Une banque des femmes avec un fonds de 100 milliards sera aussi mise en place, si je suis élu au soir du 24 février 2019. C’est certain, il me passera la main en 2019», annonce le président du Grand Parti.
«Nous n’avons pas peur du parrainage, mais nous refusons d’être des complices de cette forfaiture»
Sur la question du parrainage, Gakou est intransigeant, c’est hors de question de laisser passer cette loi. «La démocratie sénégalaise souffre des engagements non tenus par le régime de Macky Sall. Il y a 5 ans de cela, j’ai démissionné d’un gouvernement parce que je savais que nous étions en train de dévier de la trajectoire des conclusions des Assises nationales. Donc très tôt, j’ai pris mes responsabilités en choisissant le peuple sénégalais à la pace des privilèges et l’argent que m’offrait ma position de ministre», a clamé Malick Gakou.
Selon ce dernier, après un référendum calamiteux, le régime compte terminer son projet avec un tripatouillage de la Constitution pour le parrainage. «Le Grand Parti n’a pas peur du parrainage, mais nous refusons d’être des complices de cette destruction de notre démocratie. Nous imposons au régime du Président Sall d’instaurer les conditions d’une démocratie stable pour l’organisation d’élections libres et transparentes. Pour éviter à notre pays des convulsions, nous demandons au gouvernement de mettre cette loi aux oubliettes. Ils chantent sur tous les toits qu’ils ont un bilan reluisant, alors qu’ils nous organisent des élections libres, démocratiques et transparentes ; ainsi, les Sénégalais décideront eux-mêmes», affirme Gakou.
C’est avec tristesse que Malick Gakou s’est souvenu de Khalifa Sall, ainsi que toutes les autres victimes de Macky Sall. «A mon grand-frère et ami Khalifa Sall, je continue de témoigner mon soutien pour cette injustice qu’il subit avec tant d’autres Sénégalais qui ont l’audace de rêver pour un Sénégal meilleur. Karim Wade contraint de s’exiler, à Barthélemy Dias aussi, je leur témoigne tout mon soutien en demandant de ne pas baisser les bras ; nous redonnerons au Sénégal sa démocratie», assure le président du Grand Parti.
Ndeye Khady D. FALL
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