KOUNGHEUL Une dame tuée par balle par des coupeurs de route lors d’un braquage

 
 
Alors que Koungheul attend encore l’ouverture de son premier commissariat de police, l’insécurité elle ne cesse de grandir dans ce département situé au centre-sud du Sénégal. Avant-hier encore, des malfaiteurs s’en sont pris, lors d’un braquage, à une vendeuse de retour d’un marché hebdomadaire, ôtant ainsi la vie à une brave dame qui travaillait pour subvenir au besoin de sa famille.
 
À défaut de trouver du travail aux jeunes pour leur permettre de libérer leurs parents du lourd fardeau de la dépense quotidienne, l’État devrait au moins assurer la sécurité des parents qui se battent jour et nuit pour prendre soin de leur progéniture. Si elle était encore là pour demander quelque chose, c’est sans doute cela que Mère Seck, cette vendeuse qui a été atteinte d’une balle par des coupeurs de route lors d’un braquage à Koungheul, aurait réclamé.
Selon nos informations, les faits se sont déroulés samedi dans la soirée. Après son passage au marché hebdomadaire de Alia, commune de Gainthe Pathé, en tant que vendeuse, Mère Seck croyait pouvoir tranquillement poursuivre sa route et retourner chez elle à Koungheul pour retrouver sa famille. Mais c’était sans compter avec les crapuleux coupeurs de route, aidés dans leur entreprise criminelle par l’inacceptable insécurité qui prévaut dans cette partie du pays.
En effet, à la fin du marché hebdomadaire de Alia, à bord d’un véhicule pour rallier Koung-Koung, un autre village qui doit abriter un autre marché hebdomadaire le lendemain (hier, ndlr), les commerçants ont été attaqués par deux individus armés de fusils.
Selon certains témoignages publiés sur le site d’information de la localité, c’est constatant que des malfaiteurs s’étaient dressés sur la route, armes à la main au milieu d’une forêt entre les villages de Alia et Koung-Koung distants de plus de 30km, que le chauffeur du véhicule a pris une décision qui coutera la vie à une passagère. En effet, conscient du plan des malfaiteurs qui lui ont demandé de s’arrêter, le conducteur décide de foncer sur les bandits pour éviter le pireà ses clients.
C’est ainsi que devant la résistance du chauffeur,les assaillants ont ouvert le feu sur le véhicule. Le chauffeur réussit à sortir de l’embuscade alors que les malfaiteurs prenaient la fuite en disparaissant dans la forêt. Mais malheureusement, le mal était déjà fait.
 
 
 
 
 
La gendarmerie mènel’enquête
 
 
 
 
En effet, quelques kmplus loin, le car communément appelé «horaire» est obligé de s’arrêter. Et pour cause, une balle des assaillants avait perforé le radiateur et causée des dégâts au moteur du véhicule. C’est en ce moment que les passagers se sont rendu compte que le pire est arrivé. En effet, outre celle qui a touché le radiateur du véhicule, une autre balle a atteint la commerçante Mère Seck, lui ôtant la vie sur le coup.
Selon des témoignages de ses proches, la bonne dame, que commerçants et clients appelaient affectueusement Mère Seck, vendait des habits prêt-à-porter dans les différents marchés hebdomadaire du département de Koungheul.Âgée de plus de 60 ans, elle serait originaire de la ville sainte de Touba.
Les malfaiteurs qui ont pris la poudre d’escampette sont activement recherchés par la gendarmerie qui a ouvert une enquête pour mettre la main sur ces bandits qui hantent la vie des acteurs économiques dans le Koungheul.
La gendarmerie de Koungheul a ouvert une enquête dans cette affaire qui vient confirmer que l’insécurité est une réalité dans cette partie du pays.
On se rappelle qu’il ya quelque mois, des individus encagoulés ont attaqué la station d’essence Shell de Koungheul. Les malfaiteurs qui étaient armés de fusils et de gourdins, ont blessé le pompiste qui était de service, le dépossédant ainsi de toute la somme d’argent qu’il avait collectée dans la nuit.
Pourtant depuis 2018, l’État prévoit l’érection d’un commissariat de police à Koungheul «pour renforcer le maillage sécuritaire». Le président Macky Sall a d’ailleurs lui-même évoqué cettenécessitélors d’un Message à la Nation, il y a quelques années. En attendant que l’État allie l’acte à la parole, à Koungheul, les malfaiteurs continuent d'imposer leur loi.
 
 
Sidy Djimby NDAO