Les récents appels au meurtre contre les agresseurs et autres malfaiteurs dans le pays ont fait une victime au quartier Aly Fall de la commune de Guinaw-rails Sud. Le malfaiteur Babou S. a été solidement ligoté, traîné dans la rue puis lynché à mort par la foule. Il avait tenté avec son gang de piller la bergerie d’un habitant de la localité.
Un vol de bétail avec escalade commis la nuit par un gang de trois agresseurs a tourné à une mortelle justice privée contre un des redoutables malfaiteurs répondant au nom de Boubou S qui a été interpellé au cours d’une folle course-poursuite puis soumis à un lynchage en règle par la population.
Babou et Cie font le mur d’une maison, abattent un bélier et le dépècent
C’est dans la nuit du mardi 31 au mercredi 1er juin, vers 5h du matin, que les faits se sont produits au quartier Aly Fall. Alors que la vie reprend timidement ses droits dans la populeuse bourgade, Babou S. et ses deux compagnons de gang débarquent dans le secteur et planifient un vol de bétail dans une maison. Ils escaladent le mur de clôture et s’attaquent au plus gros bélier de la bergerie. Ils l’abattent sur place et le dépècent en vitesse avant de mettre la viande dans des sacs. Mais, au moment de rééditer dans la précipitation le coup contre un autre bélier de l’enclos, ils font du bruit et attirent involontairement l’attention du fils aîné du chef de famille.
Un membre de la famille attrape un agresseur, les deux autres s’échappent
Le bonhomme se réveille, prête une oreille attentive et soupçonne la présence d’un intrus dans la maison. Il ouvre alors en douce la porte de sa chambre et monte les marches de l’escalier de la terrasse de la maison pour vérifier. Mais, à peine au seuil de la terrasse, il se retrouve nez à nez avec trois individus qui tiennent des sacs contenant quelque chose et les interpelle sur un ton ferme. Ces derniers le bousculent et prennent la fuite. Mais, l’un d’entre eux du nom de Babou Sow est coincé par le jeune homme, qui bondit sur lui et s’agrippe de toutes ses forces à ses habits. Celui-ci se rebiffe et engage une épreuve de force pour se défaire de l’étreinte puis s’échapper.
Le caïd poignarde l’aîné de la famille à l’épaule, se défait de l’étreinte et détale
Le jeune garçon tient bon cependant et resserre l’étau autour du malfaiteur. Celui-ci pète un câble, sort brusquement un couteau et le poignarde avec violence au niveau de l’épaule, histoire de le contraindre à lâcher du lest. Ce dernier lâche prise et se tortille de vives douleurs. Il crie ensuite au-voleur et court à toutes jambes après son agresseur qui fait en vitesse le mur, se jette dans le vide et prend la clef des champs.
Le gangster ligoté, traîné dans la rue et livré à la vindicte populaire
Alertés par des cris, des voisins accourent, engagent une course-poursuite avec le brigand et le rattrapent. Ils le ramènent sur les lieux, le ligotent solidement et le livrent à la vindicte populaire. Et c’est parti pour un lynchage en règle. Tous les moyens et autres objets contondants sont bons pour corriger le malchanceux voleur de bétail. Ils le battent et l’abandonnent dans un piteux état sur les lieux. Le malfrat saigne de partout, respire à peine et agonise.
Il décline à peine son identité, agonise et succombe
Les flics du commissariat d’arrondissement de Guinaw-rails arrivent sur les lieux et activent les sapeurs-pompiers. Ils s’affairent autour de l’agresseur agonisant et effectuent les constatations matérielles d’usage. Mais, avant l’arrivée des sapeurs, le malfrat décline à peine son identité (Babou S.) aux agents de police avant de succomber à ses blessures. Son corps est acheminé par les soldats du feu à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins d’une autopsie.
Les auteurs et les deux fugitifs traqués
Le fils aîné du chef de famille – poignardé à l’épaule par le voleur –a été aussi évacué à l’hôpital. Mais aux dernières nouvelles, il a été libéré. Les deux malfaiteurs fugitifs ont été identifiés de par leur prénom. Ils font l’objet d’intenses recherches. Une enquête est ouverte sur instructions du parquet du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye. Aucune arrestation pour le moment. Même si des habitants défilent toujours dans les locaux du commissariat pour nécessité d’enquête (Ne).
Vieux Père NDIAYE
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