
"Le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) exprime sa profonde inquiétude à la suite de l’interpellation du député et militant anti-esclavagiste Biram Ould Dah Abeid à Dakar par les autorités sénégalaises, notamment le ministre de l’Intérieur, le Directeur général de la police et le Directeur général de la Surveillance du territoire", lit-on dans un communiqué du Secrétariat exécutif national. A en croire le Frapp, "cette arrestation fait suite à une dénonciation des autorités mauritaniennes, connues pour leur répression systématique contre les défenseurs des droits humains et les militants abolitionnistes. Biram Ould Dah Abeid, installé au Sénégal depuis huit (8) ans, est l’une des figures les plus persécutées en Mauritanie en raison de son combat pour l’éradication de l’esclavage et du racisme structurel qui sévissent dans son pays. Son seul "tort" est de vouloir briser les chaînes de l’oppression et de dénoncer un système qui perpétue l’asservissement des populations haratines et noires. Le Frapp appelle les autorités sénégalaises à : garantir la sécurité et la liberté de Biram Ould Dah Abeid ; à résister aux pressions des officiels mauritaniens dont l’objectif est d’éliminer le mouvement anti-esclavagiste, tant en Mauritanie qu’à l’étranger, en ciblant ses leaders ; à privilégier le panafricanisme des peuples, fondé sur la solidarité et la justice, plutôt que le panafricanisme des élites, basé sur des arrangements politiques au détriment des opprimés. Le Frapp réaffirme son soutien indéfectible à la lutte abolitionniste en Mauritanie et invite toutes les forces progressistes africaines et internationales à se mobiliser pour une Mauritanie libre de l’esclavage sous toutes ses formes".