Quand on parle trésor, on fantasme sur celui que l’abbé Faria a légué au comte de Monte Cristo et qui l’aidera à assouvir sa vengeance. Mais ce qui est loin de la fiction, c’est cette esbrouffe qu’on nous déroule au Trésor public du Sunugaal. Une cambriole sans effraction dans ce haut lieu de la finance où l’on préfère la salle informatique aux caisses et à la salle des coffres ? Admettons que les malfrats ne soient pas des initiés et n’aient emporté que ce qui leur est tombé sous la main. Néanmoins, puisque les dégâts collatéraux du rapport de la Cour des comptes risquent d’éclabousser des agents du Trésor, les suspicions y trouvent immédiatement leur lit. Et les pansements du syndicat maison n’y feront rien, puisque le ver était déjà dans le fruit. D’autant que ledit syndicat tergiverse pour communiquer sur les incidences du rapport de la CC concernant ses membres. En tout cas, cette fière dame qu’est l’administration sunugaalienne est en train de perdre de sa superbe, à cause d’une utilisation aux antipodes de sa mission et de la déontologie qui doit guider ses servants. Si le fonctionnaire doit être à l’abri du besoin, il ne peut nullement être riche à milliards. Une hérésie.
Waa Ji












