Le coût global du Pap3 pour la période 2024-2028 est estimé à 27.182 milliards francs Cfa dont 13.359 milliards mobilisés par le Trésor public. A l’occasion de la mise en œuvre du Pap3, il est attendu une croissance moyenne annuelle de 9% entre 2024-2028 et un accès universel à l’électricité et à l’eau potable.
Exit le plan d’actions prioritaires accéléré et ajusté (Pap2a), la formulation du troisième Plan d’actions prioritaires (Pap3 2024-2028) a été présentée hier lors de l’atelier de validation du rapport de la revue annuelle conjointe (Rac 2023) en présence du ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération. En effet, la mise en œuvre du Pap3 se fera dans un contexte marqué par le début de l’exploitation du pétrole et du gaz. Le coût global du Pap3 pour la période 2024-2028 est estimé à 27.182 milliards francs Cfa contre 14.712 milliards pour le Pap2a. Sur le montage financier du Pap3, le public apporte 49% du montant soit 13.359 milliards, 9215 milliards attendus du secteur privé soit 34% et 4608 milliards du partenariat public privé soit 17%. S’agissant de l’apport Ppp, la contrepartie de l’Etat est de 1152 milliards. Cependant, il va rester un gap de financement de 3192 milliards à rechercher au groupe consultatif. La répartition du coût du Pap3 fait ressortir une prédominance de l’axe 1, transformation structurelle de l’économie et croissance qui concentre 17.572 milliards soit 64,7% du coût global. L’axe 2 capital humain, protection sociale et développement durable 6863 milliards, soit 25,2% et l’axe 3 Gouvernance, institutions, paix et sécurité 2747 milliards, soit 10,1%. S’agissant de la répartition sectorielle, une part de 16% est réservée à l’industrie, 8,2% pour l’urbanisme et l’habitat, 7,6% pour les infrastructures et services de transports, 6,5% pour l’eau et l’assainissement et 6% pour l’agriculture.
Le Pap3 c'est 24 filières porteuses et 9 domaines porteurs
Ayant pour objectif d’impulser une croissance inclusive et durable pour une transformation du Sénégal à travers l’accélération de l’industrialisation et la promotion d’une économie résiliente et compétitive, le Pap3 s’appuiera sur 24 filières porteuses et sur un ensemble de projets phares structurés autour des 9 domaines moteurs : la souveraineté alimentaire, le développement durable, les infrastructures et hub logistique industriel et régional, le hub multiservices et tourisme, l’habitat social et écosystème de la construction, l’industrialisation, la modernisation de l’économie sociale, la transition et sécurité énergétique et la transition numérique. Avec la mise en œuvre du Pap3, les impacts attendus sont une croissance moyenne annuelle de 9% sur la période 2024-2028 ; un Pib par tête qui progressera de 34% pour s’établir à 2286 dollars, un accès universel à l’électricité et à l’eau potable à 100%, un indice de développement humain (Idh) qui sera de 0,61. S’agissant du Pap2a, la moyenne annuelle du taux de croissance économique s’est établie à 5,3% entre 2014 et 2023. Le Pib par habitant est passé de 1397 dollars en 2014 à 1706 en 2023, soit une hausse de 22%. Dans le domaine des infrastructures de transport, 3328 km de routes et 268 km d'autoroutes ont été construits. Le Ter a été mis en circulation et devrait prochainement permettre de joindre l'aéroport Blaise Diagne ; le Brt a démarré sur un linéaire de 18,3 km ; et huit aéroports ont été construits ; concernant l'énergie, la puissance installée a triplé, passant de 675 MW à 1814 MW entre 2012 et 2023, avec un mix énergétique qui a été multiplié par 10. Le taux d'accès global à l'électricité a augmenté de 24% pour atteindre 86% en 2022; sur le plan sanitaire, l'espérance de vie à la naissance s'est considérablement améliorée et a été portée à 69 ans en 2023, la mortalité maternelle et celle infanto-juvénile sont en baisse et s'établissent respectivement à 193 décès pour 100 000 naissances vivantes et 35 décès pour 1 000 grâce, particulièrement, aux efforts déployés dans le secteur ;dans le domaine de l'Éducation, globalement, des améliorations ont été enregistrées en matière d'accès. Entre 2014 et 2022, le taux de scolarisation à l'élémentaire est passé à 83,5%, et le taux de scolarisation au cycle secondaire a progressé de 3,3 points pour s'établir à 33,7% en 2022, à la faveur, notamment, de la construction de 2 414 établissements scolaires, etc.
M. CISS