Sa première sortie, le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et l’Aménagement des Territoires, Balla Moussa Fofana l’a effectuée à la décharge de Mbeubeuss. Le ministre a magnifié le travail des récupérateurs de déchets à qui ils demandent d’aller vers des métiers plus modernes. Balla Moussa Fofana qui dit être préoccupé par la présence des enfants dans la décharge promet de mettre fin à cela.
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Balla Moussa Fofana, a effectué hier une visite de travail à la décharge de Mbeubeuss. Il était en compagnie du Directeur général du Projet de promotion de la gestion intégrée et l’économie des déchets solides (Promoged), des autorités locales et administratives. Le ministre qui se dit étonné de la forte présence des enfants a laissé entendre qu’il mettra un terme à la présence des enfants sur la décharge de Mbeubeuss.
« C’est l’une des premières décisions qu’on prendra ici, on ne peut plus tolérer la présence des enfants sur cette décharge. J’espère que ceux qui dirigent ce centre vont prendre cette note. C’est assez clair, on ne peut plus tolérer les enfants à Mbeubeuss », a déclaré le ministre
Avant d’ajouter, « il faudra faire de sorte que les enfants n’aient plus accès à la décharge de Mbeubeuss qui n’est pas une place pour un enfant de 5 ou de 10 ans, car il y a des enjeux de sécurité mais surtout des enjeux de santé publique ».
Le ministre a également souligné l’urgence de mettre en place sur la décharge de Mbeubeuss des unités de traitement technique permettant de valoriser les déchets et de réduire leur impact sur l’environnement.
”Mbeubeuss est une bombe écologique. C’est une situation qui ne peut pas continuer, et aujourd’hui, la vision du président de la République et du Premier ministre, c’est de mettre en place des unités techniques ou mécaniques qui vont pouvoir traiter les déchets et les valoriser en toute sécurité, mais aussi réduire leur impact sur l’environnement”, a-t-il soutenu.
Le ministre n’a pas manqué de déplorer le retard noté dans le décaissement du budget alloué au Promoged.
‘’Ce qui est préoccupant et problématique, c’est ce que le Promoged, lancé pour gérer cette décharge et bénéficiant d’une enveloppe de 206 milliards de francs, n’a utilisé que 12% de ce financement sur trois ans alors qu’on connaît l’urgence de la situation’’, a-t-il souligné.
Avant de poursuivre : ”trois ans pour décaisser 12% sur une enveloppe de 206 milliards, c’est problématique. Aujourd’hui, notre mission et notre objectif, c’est d’inverser cette tendance et focaliser notre action sur l’installation des unités de traitement qui vont pouvoir véritablement traiter un volume important et pouvoir sortir Mbeubeuss et ses riverains de cette situation’’.
Il s’est quand même réjoui de l’engagement des partenaires techniques qui, malgré le retard constaté dans le décaissement du financement, poursuivent le travail avec l’Etat.
‘’Nous avons discuté avec les partenaires techniques, qui aujourd’hui acceptent de continuer avec nous, malgré le constat problématique de 12% de décaissement sur 3 ans. Nous avons des partenaires qui nous présentent un procédé qui a déjà fait ses preuves et qui permet de transformer les déchets en combustibles solides, en engrais pour l’agriculture et en pavage”, a-t-il laissé entendre.
Balla Moussa Fofana a magnifié le travail des récupérateurs de déchets, soulignant la nécessité de créer des métiers modernes à travers la récupération et la transformation des déchets.
‘’Les conditions dans lesquelles ces gens travaillent ici ne peuvent pas continuer parce que c’est un danger pour leur santé. D’ailleurs, je me pose même des questions sur leur espérance de vie. J’aimerais dire à ces récupérateurs qu’ils ne sont pas un problème, au contraire la récupération qu’ils sont en train de faire, a un impact sur le volume de déchets sur la décharge. L’avenir pour eux, c’est d’aller vers des métiers plus modernes, dans des unités industrielles de gestion et transformation des déchets’’, a-t-il-affirmé.
Khadidjatou D. GAYE












