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DR ZEYNAB KANE, VICE-PRÉSIDENTE AJS : « Cette sous-représentation va à l'encontre des dispositions constitutionnelles et des conventions internationales qui garantissent l'égalité des sexes dans la participation politique »



DR ZEYNAB KANE, VICE-PRÉSIDENTE AJS : « Cette sous-représentation va à l'encontre des dispositions constitutionnelles et des conventions internationales qui garantissent l'égalité des sexes dans la participation politique »

 
Invitée à l'émission "Objection" de Sud Fm, la juriste Dr Zeynab Kane est revenue sur la faible représentation des femmes dans le gouvernement. Pour elle, la participation des femmes à la vie politique est entravée par divers obstacles, notamment le plafond de verre qui limite leur accès aux postes de pouvoir. 
 
 
Quelques jours après la formation du nouveau gouvernement, Dr Zeynab Kane s’est exprimée sur la faible représentation des femmes. Pour elle, plusieurs facteurs bloquent l’épanouissement des femmes dans leur vie politique. 
 
« Avant d'attaquer l'actualité, nous allons faire un cadrage global. Les femmes sont plus confinées dans l'espace privé parce qu'il y a l'histoire du plafond de verre où les femmes dans notre société ont souvent du mal à concilier vie professionnelle, vie conjugale et vie associative ou vie militante. Et ce sont ces difficultés qui font que dans beaucoup de partis politiques, les femmes ne sont pas très présentes. Même si elles sont présentes, elles sont à la périphérie, elles ne sont pas au cœur du dispositif. Souvent, lorsqu'on arrive à un certain niveau, on ne voit pas beaucoup de femmes. Ça, c'est le cadrage », a laissé entendre la vice-présidente de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs). 
 
« On était actrice principalement dans ce jeu électoral »
 
Elle est également revenue sur l’important rôle des femmes dans la défense de la démocratie. Toutefois, la juriste a exprimé ses préoccupations par rapport au faible niveau de représentation des femmes dans le gouvernement actuel. Pour elle, cette sous-représentation va à l'encontre des dispositions constitutionnelles et des conventions internationales qui garantissent l'égalité des sexes dans la participation politique. 
Zeynab Kane a évoqué des textes qui parlent d’inclure les femmes dans les instances de décisions. 
 
« C'est aux hommes de dire : nous devons nous asseoir ensemble avec les femmes »
 
« On était actrice principalement dans ce jeu électoral. Maintenant qu'on arrive à un niveau de représentation qu'on considère comme étant faible, c'est-à-dire 4 sur 25 ministres. Ce niveau de représentation est faible, je convoque ici 2 textes ou 3. En fait c'est la Constitution qui dit l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats et aux fonctions, c'est-à-dire qu'on puisse permettre aux femmes et aux hommes d'accéder aux mandats et aux fonctions de façon égalitaire. Je n'invente rien, cette disposition constitutionnelle. Article 7 de la Convention pour l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard des femmes, ratifiée par le Sénégal en 1985.  Le dernier texte, c'est le protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes. Ce qu'on appelle communément le protocole de Maputo et dans son article 9 qui effectivement demande aux États de prendre des mesures. La charte de Kouroukan Fouga, (la charte du Mandé proclamée à Kouroukan Fouga dans le haut bassin du Niger, entre la Guinée et le Mali, en 1236 Ndlr) l'article 16 qui disait que les femmes en plus de leur occupation quotidienne, il faut les associer à tous nos gouvernements. Ça veut dire que la participation des femmes aux instances décisionnelles est en étroite ligne avec des textes que je viens d’évoquer », a-t-elle indiqué. 
 
Avant d’ajouter : « nous, on est dans l'alerte pour dire : ‘’attention, vous, vous êtes arrivés, il y avait beaucoup d'espoir après votre accession à la magistrature suprême et nous voyons les actes que vous posez. Il faut gouverner avec les femmes’’. La compétence n'a pas de sexo-spécificité, on peut avoir des hommes compétents et des femmes compétentes, comme on peut avoir des femmes non compétentes et des hommes non compétents. Il ne s'agit pas de dire aux hommes : ‘’levez-vous, donnez de la place aux femmes, non’’, mais c'est aux hommes de dire nous devons nous asseoir ensemble avec les femmes. La place ce n'est pas de dire oui, on met une femme pour la mettre, non on met une femme parce qu’elle doit être et elle mérite cette place là. Je sais qu'il y a des femmes qui en sont capables et qui peuvent assumer ces responsabilités là avec les valeurs », a-t-elle soutenu.  
Elle a insisté sur le fait que les femmes dans la politique ne doivent pas faiblir et que des efforts continus sont nécessaires pour créer un environnement où elles peuvent pleinement exercer leurs droits politiques et contribuer au développement du pays.
Zeynab Kane, vice-présidente de l'Association des juristes sénégalaises (Ajs), est également revenue sur le travail abattu par l’association dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Pour elle, l'Ajs ne ménage aucun effort pour traiter les cas de violences, allant des violences physiques aux violences économiques, en passant par les violences sexuelles et écologiques.
 
« À la célébration des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre, on avait fait un bilan d'étape pour démontrer qu'il y a eu beaucoup de plaintes relativement à des cas de violence. Et à partir des faits qui nous sont présentés, nous offrons nos services. Les services vont avec un accompagnement médical, un appui psychologique mais également un appui judiciaire avec la plainte et tout le suivi de la plainte jusqu'au procès et à la condamnation ainsi que du suivi de la victime après », explique -t-elle.
En outre, soutient-elle, l’Ajs s'engage également dans la médiation pour résoudre les conflits, notamment au niveau conjugal ou entre bailleurs et locataires.
« La médiation est considérée comme un outil précieux pour trouver des solutions pacifiques aux différends, même avant d'entamer des procédures contentieuses. Et dans ces médiations, on essaie de concilier les parties, car elles sont très appréciées par la communauté. »
Par rapport à la recrudescence des cas de violence, Zeynab Kane d’expliquer qu’il y a plusieurs facteurs, notamment les inégalités de genre, la pauvreté, la promiscuité, la dislocation de la cellule familiale, ainsi que l'abus d'alcool et de drogue.
 « Nous avons mené de nombreuses recherches, et produit quelques études, surtout dans le contexte de la Covid-19. Nous avons observé, à partir de la littérature existante sur ces questions, que les violences ont pour cause principale ce qu'on appelle les relations hommes-femmes, c'est-à-dire la question de la domination masculine. Cela engendre des rapports sociaux inégalitaires, ce qui constitue un aspect du problème. L'autre aspect est la question de la pauvreté, qui entraîne souvent la promiscuité et la dislocation de la cellule familiale lorsque les deux parents cherchent des revenus. L'usage de l'alcool et de la drogue est également fréquent parmi les auteurs d'actes de violences graves. Ce sont là les causes profondes du problème », a-t-elle détaillé.
 
« Les conséquences de ces violences sont nombreuses et incluent des conséquences psychologiques, sanitaires et sociales »
 
 
Pour elle, il est important de s'attaquer aux causes profondes de la violence pour prévenir de nouveaux cas à l'avenir.
 
« Pour s'attaquer à ce phénomène, il est nécessaire de s'attaquer à ses causes profondes. En effet, les conséquences de ces violences sont nombreuses et incluent des conséquences psychologiques, sanitaires et sociales qui ont un impact considérable sur la société. C'est pourquoi nous pensons que les actions de lutte contre les violences doivent se concentrer sur la prévention et sur les réponses aux conséquences structurelles, plutôt que de se limiter à la prise en charge des victimes. Il est essentiel de se demander comment réduire le nombre de victimes dans les prochaines statistiques. »
 
Khadidjatou D. GAYE
 
 
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