Les résultats montrent qu'en 2023, la moitié des sénégalais en âge de travailler est active, indépendamment du milieu de résidence. Le taux d'activité des hommes (62,4%) est largement supérieur à celui des femmes (42,5%). Le taux d'occupation habituelle, représentant la proportion de personnes habituellement occupées par rapport à la population en âge de travailler, est estimé à 33,7%. Les hommes affichent un taux d'occupation de 48,2% nettement supérieur à celui des femmes (19,8%). Au niveau régional, Dakar présente le taux d'occupation le plus élevé (45,0%), suivie de Thiès (36,7%). Les individus ayant suivi une formation informelle présentent un taux d'occupation de 66,0% supérieur à ceux ayant suivi une formation formelle (50,2%). Par conséquent, près de la moitié des individus ayant suivi une formation formelle ne sont pas occupés. Les résultats du Rgph-5 indiquent que le pourcentage des jeunes âgés de 15-24 ans ni en emploi, ni en études, ni en formation (Neet), est de 46,8%. Par ailleurs, ce pourcentage de Neet est plus élevé chez les femmes (55,2%) que chez les hommes (38,0%). La répartition régionale montre que les régions de Matam (63,3%), Tambacounda (59,9%) et Kédougou (59,8%) affichent le pourcentage de Neet le plus élevé. Tandis que la région de Dakar enregistre le pourcentage de Neet le plus faible. Par ailleurs, pour l'ensemble des régions, les femmes ont des pourcentages de Neet les plus élevés. De plus, le pourcentage de Neet est plus élevé en milieu rural (54,9%) qu'en milieu urbain (40,3%).
Population inactive
S'agissant de la population inactive, elle est constituée principalement par les femmes occupées au foyer (35,1%) et les élèves/étudiants (31,5%). Ainsi, un peu plus de 6 personnes inactives sur 10 (61,1%) sont des femmes. Parmi les inactifs 64,0% ont moins de 35 ans, dont 44,7% moins de 25 ans. Par ailleurs, 8,7% des enfants âgés de 6 à 14 ans sont impliqués dans des activités économiques. Le travail des enfants est plus fréquent chez les garçons (10,4%) que chez les filles (7.0%). Au niveau régional, il est plus répandu dans les régions de Kaffrine (18,9%) et Tambacounda (16.0%) et touche davantage les enfants qui n'ont jamais fréquenté l'école (24,8%), comparativement à ceux qui ont fréquenté l'école (11,6%) et ceux qui sont actuellement scolarisés (1,5%). Enfin, l'analyse des activités économiques révèle que le secteur tertiaire est dominant au Sénégal. II emploie 50,0% des actifs, suivi du secteur primaire (33,8%) et du secteur secondaire (16,2%). La majorité des actifs (64,0%) sont des travailleurs indépendants, tandis que les salariés représentent 16,1%, répartis entre 12,1% de permanents et 4,0% de temporaires. En ce qui concerne le secteur institutionnel, près de la moitié des actifs (49,6%) travaillent dans le secteur informel, contre 33,0% pour le secteur public et 17,1% dans le secteur privé.
AGRICULTURE
909 638 ménages pratiquent l’agriculture
Le secteur agricole joue un rôle essentiel dans le développement économique et social du pays, en impliquant une part significative des ménages (44,5%). Au Sénégal, 909 638 ménages pratiquent l'agriculture, la majorité (67,7%) résidant en milieu rural. Les chefs des ménages agricoles sont principalement des hommes (83,9%). En revanche, dans les régions de Dakar et Ziguinchor, un nombre significatif de ménages agricoles sont dirigés par des femmes, avec respectivement 27,1% et 25,2%. En milieu urbain, la majorité des chefs de ménages ont un âge compris entre 35 et 59 ans, représentant 58,3% chez les hommes et 50,9% pour les femmes. De même, en milieu rural, ce groupe d'âge prédomine également, avec 59,3% d'hommes et 58,1% de femmes. Les ménages de petite taille (1 à 10 personnes) sont majoritaires, représentant 56,0%. En termes de superficie, 69,4% des ménages agricoles exploitent des aires allant de 1 à 5 hectares. Cette situation est observée dans toutes les régions du Sénégal, sauf à Dakar. Environ 67,4% des ménages agricoles pratiquent l'agriculture pluviale, 7,0% l'irrigation (hors maraîchage) et 3,5% la culture de décrue. Pour le maraîchage, les cultures dominantes sont l'oignon, la tomate et le piment, avec respectivement en contre-saison froide, 44,2% et 30,7% et en contre-saison chaude 41,5% et 36,7%.
Seuls 12,6% des ménages agricoles possèdent du matériel agricole
La mécanisation de l'agriculture reste encore faible, en effet 12,6% des ménages agricoles possèdent du matériel motorisé contre 73,7% pour le matériel attelé. De plus, 22,9% utilisent du matériel motorisé contre 76,5% pour le matériel attelé. En ce qui concerne la sylviculture, la production de plants prédomine au niveau national (55,6%), suivie du reboisement (49,6%). S'agissant de l'arboriculture, les cultures fruitières les plus courantes sont les manguiers (73,7%) et les citronniers (60,6%). Dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture, au niveau national, la pêche aux poissons est pratiquée par 97,3% des ménages, tandis que 29,7% s'adonnent à la pêche aux crustacés 23,1% à celle des mollusques et 5,8% à d'autres fruits de mer. Enfin, concernant l'élevage, la région de Louga se distingue avec les plus fortes proportions de ménages pratiquant l'élevage. En effet, 19,9% des ménages pratiquent l'élevage des asins, 18,2% pour les équins, 17,3% pour les caprins, 15,5% pour les ovins et 15,4% pour les bovins. Pour l'élevage des porcins, la région de Ziguinchor se distingue avec 23,4% des ménages, tandis que pour Thiès, il s'agit de l'élevage des camelins (13,9%) et de la volaille (13,5%). Les régions de Dakar et Thiès ont les plus fortes proportions de ménages éleveurs de lapins (respectivement 19,0% et 16,2%).
PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP
Le taux de prévalence en légère hausse et passe de 5,9% en 2013 à 7,3% en 2023
En 2023, le taux de prévalence est évalué à 7,3% au niveau national. Il est en légère hausse par rapport à 2013 où il était ressorti à 5,9%, ce qui signifie que 73 sénégalais sur 1000 souffrent d'un handicap. La répartition selon le milieu de résidence révèle que le taux de prévalence du handicap est quasi identique quel que soit le milieu (7,27% pour le milieu rural contre 7,30% pour le milieu urbain). Cependant, en valeur absolue, les effectifs sont plus importants en milieu urbain (677 771) qu'en milieu rural (577 824). Par ailleurs, la répartition par sexe montre que le handicap est plus présent chez les femmes (7,76%) que chez les hommes (6,68%) avec un rapport de masculinité de 87%. Il ressort également qu'au niveau national, les difficultés à voir (3,9%) et à marcher (3,3%) sont les handicaps les plus répandus. A l'opposé, les difficultés à entendre (1,6%), les difficultés à se souvenir ou à se concentrer (1,5%), les difficultés à prendre soin de soi (1,2%) et les difficultés à communiquer (1,1%) sont observées dans une faible partie de la population. Au niveau régional, les régions de Ziguinchor et de Saint-Louis enregistrent les taux de prévalence les plus élevés avec respectivement 9,8% et 9,7% de personnes vivant avec un handicap. En revanche, les régions de Tambacounda et de Kédougou enregistrent les taux de prévalence les plus faibles environ 6%.












