«Dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quel pays tu seras». Si cette célèbre phrase de Me Abdoulaye Wade est conforme à la réalité, il y a à craindre pour l’avenir du pays s’il doit être dirigé par les jeunesses de la mouvance présidentielle. En effet, Macky Sall ne doit pas être fier de ses jeunes de la Cojer, qui l’ont investi dans une grande pagaille. Coups de poing, jets de pierres, jets de chaises…les jeunes de Benno Bokk Yaakar se sont donnés en spectacle.
La cérémonie d’investiture du candidat Macky Sall par les jeunesses de la mouvance présidentielle a été une véritable pagaille. Au stade Iba Mar Diop, c’était comme dans une arène. Et pourtant, tout au début, les choses se déroulaient le plus normalement du monde. C’est à l’arrivée de Zator Mbaye que les choses ont commencé à dégénérer. Scandant le nom de leur leader politique, les partisans de Zator Mbaye ne savaient pas qu’ils allaient déclencher le premier round du kick-boxing.
L’arrivée de Zator Mbaye
Alors que ses gardes du corps tentent de lui frayer un chemin pour atteindre le podium, Zator Mbaye sera bloqué net par la sécurité de la Cojer. «Vous ne passerez pas avec vos militants, ils n’ont qu’à faire le tour», fait savoir un des hommes de la sécurité au ministre-conseiller. Ce que les partisans du responsable des jeunes de l’Apr n’ont pas voulu entendre. Conséquence : cela a déclenché une bataille rangée entre la sécurité de la Cojer et celle de Zator Mbaye, déterminée à faire entrer vaille que vaille son mentor. Les coups de poing commencent à pleuvoir. Il s’ensuit une bousculade indescriptible derrière le présidium. Les préposés à la sécurité de Zator Mbaye, bien décidés d’en découdre avec la sécurité de la Cojer, sous le regard médusé de Thérèse Faye Diouf, s’arment de pierres et sonnent la charge. D’autres jeunes de Grand-Yoff, qui avaient été chassés par la sécurité, décident de prêter main-forte aux hommes de Zator Mbaye. Il a fallu que Zator Mbaye, qui avait décidé de bouder la rencontre, revienne sur sa décision, pour calmer ses gardes du corps.
Des coups pleuvent de partout, le stade Iba Mar transformé en arène
Ce n’est que partie remise. Quand Abdoulaye Diouf Sarr est arrivé avec sa délégation qui scandait son nom, la sécurité de la Cojer bande les muscles et ce fut le début du second round. Entre les coups de poing, les chaises qui volaient… le stade était sens dessus dessous. C’est le désordre total.
Exaspérés de voir des militants malmenés par la sécurité de la Cojer, quelques jeunes s’arment une nouvelle fois de pierres et de bâtons pour se jeter dans l’enceinte ou doit se tenir la manifestation.
Dans la bousculade, un homme va même donner un coup de poing à notre consœur Djenaba Seydou Ba.
Dans cette ambiance électrique, le ministre des Sports, on ne sait pour quelle raison, quitte les lieux. Le maitre de la cérémonie tentera tant bien que mal de rappeler à la raison les jeunes apéristes, sans succès. Avec des batailles rangées enregistrées tous les quarts d’heure, seules les autorités étaient en sécurité.
Mohamed Dionne arrive à la fin…
Jusque vers les coups de 18h, il n’y avait pas l’ombre du Premier ministre Mahammed Dionne. La cérémonie débuta devant une assemblée qui était plutôt occupée à se battre ou à séparer des militants de l’Apr. Le Premier ministre ne s’est pointé qu’après les discours de Thérèse Faye Diouf, Aminata Touré et Aminata Tall. Seulement, il ne fera son discours qu’en présence des journalistes et une poignée de militants. La majorité des jeunes convoyés avaient déjà rebroussé chemin. Comme ceux qui ont parlé avant lui, le Pm se contentera de lister les réalisations de Macky Sall et demandera au public imaginaire d’élire leur candidat au premier tour. Thérèse Faye Diouf se souviendra certainement de cette cérémonie indigne d’une jeunesse… républicaine.
Samba THIAM
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